Guild:Dacs Are Back/History

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Introduction

Ah, vous voilà ! Bienvenue à vous ! Entrez, entrez, je vous en prie. Permettez que je ferme la porte, hein … Oui, à double tour, je préfère. J’ai misé sur une sous-marque de phrases d’accroche, comme vous pouvez le constater, et l’adhérence laisse un peu à désirer…mieux vaut donc être prudent. Surtout que je vous ai vu venir de loin, avec votre démarche peu convaincue, sur la pointe des pieds et à demi-reculons (Difficile de passer inaperçu de cette manière, remarquez.) Vous êtes sceptique et je vous comprends ; un récit concernant un historique à propos d’un clan de jeu vidéo en ligne… pas de quoi s'extasier, à première vue. Je ne vais pas risquer de vous décevoir en prétendant assurément le contraire, ma porte fébrilement verrouillée pourrait en payer les frais. Je vous laisse ainsi juge de la qualité de mon travail, ou de son absence.

Commençons maintenant par vous présenter un peu tout ça. D’abord, vous aurez droit à la phase rébarbative inévitable de la description du jeu, que je tâcherai de bâcler rapidos en quelques lignes histoire d’abréger les souffrances, et viendra ensuite l’introduction de l’ouvrage, où l’objectif sera de résumer brièvement le contenu de la chose, et peut-être même de lui trouver une utilité…en cherchant bien.


I. Guild Wars

Bien que l’historique repose principalement sur les diverses relations humaines ayant eu lieu en cet endroit virtuel, il convient d’exposer un minimum le jeu en lui-même, dans l’unique but de faciliter la compréhension du texte, et de défroncer certains sourcils perplexes. La présentation n’est ici que sommaire et incomplète. Différentes notes seront déposées au cours de ces mémoires romancées pour expliquer quelques autres phénomènes plus « techniques ».

Il s’agit donc d’un jeu en ligne sortis en 2005 sur PC, de type CORPG. Entendez par là « Jeu de rôle en ligne compétitif ». La première campagne, nommée « Prophécies », sera complétée par trois autres opus, (ou « add-on ») débarqués au cours des années 2006 et 2007 « Factions », « Nightfall » et « Eye of the North » (abrégé généralement en « GW : EN »).

Tout bon démarrage de partie qui se respecte débute par la sélection d’un personnage, doté de l’une des dix professions proposées par le jeu (Guerrier, Moine, Nécromant, Rôdeur, Elémentaliste, Envoûteur, Assassin, Ritualiste, Parangon et Derviche). Les fins de mois étant difficiles pour tous, il pourra également par la suite s’approprier une profession secondaire. Chacun de ces jobs possède ses propres particularités, représentées entre autres par une liste de compétences (ou « skills »), déblocables de diverses manières. Le joueur aura ensuite la possibilité de se munir au choix de huit de ces skills, avec lesquels il pourra combattre et / ou se défendre contre tous ceux ayant un avis divergeant du sien. Ce panel de compétences se nomme couramment un « build ».

En fonction de sa progression et du mode du jeu qu’il choisira, l’internaute pourra adapter son build, en en modifiant au besoin ses skills. Ces modes, aussi pluriels soient-ils, peuvent se classer parmi deux catégories maîtresses : « Le PvP » (Player versus Player), qui confronte les joueurs entre eux, dans différents domaines que nous détaillerons par la suite (GvG, AvA, TA, HoH, etc.) ; et « le Pve », (Player versus environment) qui oppose les combattants à des « PnJ » (Personnage non Joueur), des individus contrôlés par le jeu en personne. Dans cette formule plus tranquille, l’adversité n’est pas de mise et seule l’entraide est admissible. Elle s’effectue le plus souvent lors de quêtes ou de missions coopératives, ces dernières étant généralement plus longues et moins dispensables que les précédentes pour la continuité de l’aventure.

Enfin, une guilde peut être créée par tout entrepreneur désirant bâtir sa propre communauté, à des fins compétitrices ou sociales. Cependant, son adhésion ne s’impose à personne, et il reste parfaitement envisageable de profiter de la majeure partie des services que propose le jeu sans adhérer au moindre clan. Mais l’expérience pourrait avoir de ce fait une toute autre saveur…


II. Principe

Les intérêts de cet historique sont tout d'abord de faire découvrir ou redécouvrir à chacun les différents évènements s'étant déroulés dans cette guilde, mais aussi de montrer aux DAC les plus récents quels étaient leurs illustres ancêtres, et même pourquoi pas d'attirer les non initiés au jeu vidéo et moldus de cette charmante communauté ! Historique qui relate ces péripéties de façon non seulement partielle, mais aussi indubitablement partiale, puisque j’ai choisi d’écrire de manière subjective; l’objectif étant le fléau de toute lecture récréative.

C’est aussi l’opportunité pour moi de mettre en lumière les personnages les plus marquants du feuilleton en dressant pour chacun d’entre eux un petit portrait visible entre crochets ; les fameux « { » et « } ». Bien affutés pour l’occasion, ils délimiteront un récit plus ou moins acidulé, dont le but premier étant de ne point déroger aux opinions de son propriétaire. Et pour y parvenir, sachez qu’il n’hésitera pas à sortir les carabines… et même les violons s’il le faut.

Vous l’aurez compris, tout au long de l’écrit seront donc remerciés ou gentiment charriés mes compagnons de régiment. Ces taquineries sont bien souvent à prendre à un second ou tierce degré. Néanmoins, si même après avoir tempéré sa susceptibilité, quelqu’un n’apprécierait pas certains de mes propos, qu’il m'en informe sans plus attendre, et le passage gênant cessera subitement d'exister. Les politiciens virtuels n'ont qu'une parole.

Sur ce, je vous laisse, et même plutôt vous accompagne, dans votre lecture, que je vous souhaite forte agréable.

Novembre 2005

Maître de guilde : Richard Il


Samedi 26 Novembre 2005 : Création des Durs A Cuire par Richard Il {Ou Nicolas, Nico ; cousin et meilleur ami de longue date. La froideur du virtuel et une certaine paresse d'intégration ont rendu imperceptible une large partie de sa véritable personnalité. Son humour loufoque (Il sait formidablement imiter le cri du premier et la posture du second…Oui…bon…passons…) ou ironique perdait de ses délices sur un écran d'ordinateur; et son léger brin de folie et d'originalité était parfois perçu à tort, comme un comportement limite hostile. Le fait de ne pas avoir été accepté à sa juste valeur a peut-être été l’une des causes de sa marginalisation dans le jeu… }


Ne pouvant encore me connecter sur Internet, je participais également, depuis les coulisses, à l’élaboration de cette grande famille de sauvages. Nous fîmes résonner nos délicats timbres de voix à l’unisson durant une bonne heure avant de nous mettre enfin en accord sur une appellation de guilde. Lui militait pour "Les Chimères De Lumière" trop éblouissant et keviniste à mon goût, et moi pour « Les Donneurs De Leçons », pas assez au sien. Finalement, nous nous sommes entendus sur le nom de "Les Durs A Cuire". Si nous avions su, nous aurions parlé plus fort dès le début…


Etant donné que nous avions mis toute notre inspiration créatrice au service de la recherche de ce terme complexe et abouti, deux autres éléments fondamentaux avaient été quelque peu négligés : la cape (Note : Vêtement personnifiable réservé uniquement à tout membre d'une guilde.), qui était affreusement multicolore, et le hall (Note : Il s'agit d'un serveur exclusivement réservé au clan. Il fait en quelques sortes guise de résidence virtuelle.) qui sera en définitive celui de l’Ile de feu, choisi pour la raison pertinente et réfléchie qu’il était le seul que nous avions visité.


Mercredi 30 novembre 2005: Arrivées, par ordre chronologique, de L Indomptable {Moi, Je, ou Thomas pour tous ceux m’étant corporellement extérieurs. Il serait inutile de me décrire, je le ferai déjà assez aisément par la suite de cet historique en faisant semblant de parler des autres. De la modestie ? Pensez donc ! N'y voyez là qu’un subterfuge pour resplendir de plus belle.}


Seigneur Haldir {Ou Jo, Jolan ; un ami réellement palpable à nous de la vraie vie terrestre. Poète confirmé, et humoriste en cours de validation ; ses plaisanteries ne rencontrant pas, en apparence, le succès de ses textes rimés. Tel fut ce qu'il en déduisit devant le manque alarmant de réactions suscitées par ses fines boutades chez son public guildaire. Cependant, ce n’est là qu’une histoire de métabolisme, le corps humain n’étant pas préparé à un choc drolatique aussi brutal. Même pour les plus endurants, qui sauraient résister à la secousse, les mots ne suffiraient pas à décrire l’état démesurément hilare résultant de ce prodigieux maniement de la langue française. }


Et Ds Yuki { Ou Lisa ; une autre connaissance du cousin, l’ayant rencontré sur un jeu linéaire semblable à celui-ci, Warcraft III. Sans aucun doute, ma plus grande collision dans toute cette aventure. J’étais effectivement bien loin de penser trouver là une main s’emboîtant aussi bien dans la mienne. Car derrière ce coquillard et carapaceux caractère bien trempé, on retrouve une femme douce, sensible, modeste, inventive, volontaire, courageuse et patiente, avec qui il fait bon vivre. (Hep hep hep ! Halte à l’éloge ! N’attire pas la concurrence masculine !)


Donc, je disais euh…Lisa est douce, modeste, inventive mais euh…elle dort toujours avec ses bottes fétiches de morutier, aime les chansons paillardes ainsi que les tripes de porc, et égorge des lapins nains le dimanche, pour se détendre ! (J’espère que tu comprendras mon geste, ma chérie, c’était dans l’unique but de préserver la survie de notre couple.)}


Ma première réaction en la voyant fut de m’émerveiller devant le niveau si maximal de son personnage (La consécration suprême de tout débutant, mais qui ne réclame en réalité qu’une quinzaine d’heures d’entraînement pour un joueur initié). Peu après nous avoir vivement proposé de faire connaissance, Nicolas disparaissait déjà dans le néant infini de la déconnexion. Forcés de suivre ce conseil par souci de politesse, le malaise était mutuellement palpable. L’atmosphère régnant alors aurait facilement pu être comparée à celle qu’il y aurait eu s’il nous avait invités à nous accoupler… Nous décidant finalement à sortir de la ville afin de liquider quelques lutins de feu, je décidai alors, dans un sursaut d’assurance et avec la ferme volonté de faire bonne impression, de m’élancer loin devant et de combattre seul les ennemis nous faisant face. Ma course folle pris naturellement fin quelques mètres plus loin, mon personnage ayant rendu l’âme, et moi l’honneur. La discrète polynésienne avait déjà pu voir de quel bois se chauffait L Indomptable et ainsi certainement succombé à son charme foudroyant ! Mais ça, c’est un autre historique…


Nombre de membres en fin de mois: 4

Décembre 2005

Maître de guilde: Richard Il


Courant décembre: Arrivées de Ds Ultima {ou Falzen ; L’ancien maître de guilde de Lisa, qui, en apprenant le transfert de sa petite protégée, fera du tac-au-tac ses clics et ses clacs, mettant le cap sur les dacs. Ce nouveau-venu se démarquera rapidement par sa personnalité étonnante et incontournable, puisqu’ayant connu Guild Wars à ses débuts, il s’octroyait de fait des allures de vieux loup de mer, ressassant constamment ses souvenirs poussiéreux du semestre dernier, et nous parlant avec amertume de ce temps que les joueurs de moins de six mois ne pouvaient pas connaître… Quoiqu’il en fût, la grande sagesse de ses paroles était un véritable breuvage pour les jeunes oisillons que nous étions, pressés de pouvoir enfin nous élever hors de nos nids. C’est ainsi qu’il nous enseigna les rudiments de son art, et ajouta à notre glossaire des termes aussi obscurs que le run (Note : Un runeur (personnage qui court) est une sorte de moyen de locomotion, emprunté et rémunéré par un second joueur, désireux de voir son jeune pantin atteindre hâtivement certaines villes avancées dans le jeu en esquivant le cheminement habituel, à l’aide d’un raccourci auquel seul peut avoir accès le runeur, possédant naturellement un personnage bien plus consommé.), le farm (Note : Il s’agit d’un mode de jeu individualiste conçu, tout comme le précédent, par les joueurs eux-mêmes. Cette corvée consentante permet d’enrichir grandement ses utilisateurs. Le pratiquant se rend seul dans une zone, et grâce à une solide défense, affronte plusieurs ennemis sans aucun soutien extérieur. Ainsi, il peut récolter à lui seul les teintures des Minotaures les plus chébran, les parchemins de Trolls explorateurs, les rubis de coquets Aatxes, ou les pièces d’or d’Ettins économes, abattus en grand nombre.) la fournaise (Note : Une randonnée fort lucrative dont le climat suffoquant n’est pas l’unique péril, destinée à d’avides et avisés promeneurs.), etc. Mais derrière cet érudit généreux, prévenant et un brin orgueilleux se cachait en fait un imposteur de pilosité, car le druide du groupe n’était en réalité qu’un adolescent amateur de métal, bien moins barbu et dégarni qu’on aurait pu imaginer.}


Jhor Balthazar Xl {Dimitri, ou Magy ; un dérivé du mot « Mage » qui, en défiant toutes les lois de la logique, se prononcera finalement « Magui » ; une aberration phonétique à laquelle il m’est toujours très pénible de me plier. Le jeune homme, parlons-en, créateur inspiré de builds PVP, compétiteur en courses de roller et confident attachant qu’il est, possède également un caractère que l’on pourrait sans peine qualifier d’atypique. Pour faire simple, disons que s’il devait être réincarné en soda, ce serait sûrement le genre de boisson qui n’aurait pas besoin d’être secoué bien longtemps pour faire remonter sa pulpe à la surface, et qui ne manquerait pas de vous exploser vite-fait à la figure si vous l’ouvriez au mauvais moment. Et je vous parie qu’il tacherait en prime, le salaud ! D’ailleurs, dans cette mythologie-là, si Magy se devait d’être une bouteille de liquide gazeux, pensez bien que Lisa se ferait une joie d’être son décapsuleur attitré ! Ensemble, les deux complices n’en sont que d’autant plus hargneux et combattifs ; pourraient en témoigner les quelques malheureux membres épineux ayant croisé leur chemin. Danton et Robespierre, les révolutionnaires de service, (Euh oui, cette Robespierre-là est aussi accessoirement ma petite amie… Se donner de petits noms dans un couple permet d’en renforcer les liens….et puis, force est de constater que c’est tout de même moins commun que « Mamour » ou « Choupinette ».) seront de toutes les batailles et ne manqueront pas de faire parler d’eux tout au long de ce mémorial. Même si, comme vous l’aurez compris, Magy ne se fera pas que des amis, son ennemi le plus mortel demeurera néanmoins l’orthographe. Ce réel pourfendeur de syntaxe et tortureur du beau phrasé n’hésitera pas à avaler grand nombre de lettres, sans pourtant mâcher ses mots, contrariant autant son système digestif que certains joueurs littéraires ou susceptibles…}


Daisuke Mana {Daisuke, ou Arthur ; première recrue de Jolan. Sa promotion, effectuée par son même bienfaiteur, entraînera le mécontentement des pères supérieurs, puisque s’étant dispensée de leurs souverains accords. Le transgresseur réclamera tout de même à ces gourous qui manient tout de lui accorder cette faveur. L’avenir lui admettra raison, et Daisuke prendra rapidement ses repères en devenant bientôt l’un des acteurs principaux de la série. Les scénaristes étofferont encore davantage son rôle lors de la saison 2006, durant la bataille à fort audimat confrontant les forces de Robespierre, qu’il rejoindra, à celles de l’infâme Carlotto.}


Alex Gach {ou Alex ; barman de métier et brave de tempérament, qui signait la plupart de ses dires par ses clins d’œil fétiches. Son inclinaison facile de paupière avait d’ailleurs donné motif à quelques railleries inoffensives chez certains d’entre nous. Mais au fond, y avait-il vraiment lieu à moquerie ? Car qui d’autre que lui serait réellement capable de se séparer aussi généreusement de la moitié de ses facultés visuelles, même de façon temporaire, afin de nous témoigner toute sa sympathie ?}


Carline Sugars {Ou Carline ; Un être empli de distinction et de timidité, au charme féminin discret mais certain, qui ajoutait une petite touche de glamour non négligeable au sein de la tribu… jusqu’à ce qu’eut lieu l’un des plus gros chocs de la guilde, lorsque nous apprîmes qu’elle était il, et de ce fait plus virile que sensuelle, et moins frêle et fragile demoiselle que réel poilu du nombril. La nouvelle fut difficile, et non sans séquelles pour nos puériles cervelles, mais il nous fallait l’accepter comme tel, ainsi fut-il…}


Chokapik de Nestle {Chokapik, ou Etienne ; Malgré que les fantasmes chocolatés résultant de son pseudonyme se heurtaient parfois violemment à mes timides résolutions de régime en les engloutissant voracement, le tentateur n’en attirait pas plus mon antipathie. De même lorsqu’égayé par je ne sais quel nectar, l’excellent vivant venait gentiment animer nos soirées avec une bonne humeur épidémique. Toujours est-il que, vu l’énergumène, il était, tant malencontreusement que fatalement prévisible de l’imaginer dare-dare se démenotter de tout clavier ou rongeur en plastique pour se défaire de ce mode de vie qui lui ressemblait assez peu, au final.}


Fiona La Pretresse {ou Fiona ; un membre sans histoires, qui partira peu après nous avoir présenté à Lisa et moi un agréable et tranquille espace de jeu, celui des Landes de Talmark, qui, peu après, deviendra par coïncidence le lieu privilégié de nos plus intimes flirtages. Ou, comme je me plais à le croire, un envoyé du très haut, destiné à aider deux bien plus bas à concrétiser une union silencieusement désirée. Certainement pas le serviteur du père divin le plus habile, en témoigne son pseudo pseudo ; peut-être même un cancre d’angélique, qu’en sais-je, ce qui expliquerait pourquoi on lui aurait attribué cette mission ingrate de jeune premier. Tandis que ses collègues de travail provoquent des miracles d’une exquise féérie, déstabilisant ici une studieuse étudiante surchargée d’ouvrages scolaires, dont la perte d’altitude sera vivement neutralisée par une galante intervention masculine, chavirant à coup sûr l'organe le plus sentimental de la demoiselle, dissimulé depuis trop longtemps derrière tous ces solides manuels ; ou en faisant naître là un violent orage devenant l’opportunité inespérée de partager un parapluie trop grand pour soi avec la créature de ses rêves à venir, qui n’avait jusqu’alors nul autre moyens que de mettre sa veste au-dessus de sa tête pour empêcher son doux visage de s’humidifier…, lui est chargé de rassembler des âmes perdues sur de la messagerie instantanée (là où les âmes perdues sont encore plus perdues que les autres). Mais que notre arrangeur de coups de foudre pixélisés se rassure, car même les plus grandes stars de la religion ont toutes commencé par éplucher des patates avant d’obtenir la consécration qu’on leur connaît. A ce juste titre, on ne décerna pas à Saint Marc une lessive à son nom à l’occasion de sa première communion. Bref, quoiqu’on en dise, le miracle s’est révélé discret et sans bavures, l’artisan était correct. Pour le reste, c’était à nous de jouer, une merveille de hasard, puisque nous étions là pour cela.}


Sauron Le Maia {ou Franck, Francky ; Courbatures, dépressions nerveuses, schizophrénies, l’inactivité des personnages de Franck, due à un manque total d’encadrement parental, ne fut pas sans conséquences… Il faut dire que ce dernier a toujours pensé que Guild Wars était une nouvelle version de MSN à l’ambiance médiévale. Pour en faire une brève esquisse, le bougre en question se trouve être dépourvu de méchanceté mais gueulard à ses heures perdues. Distrait temporel qui dit donc ce qu’il pense, mais pense moins qu’il ne dit, ce dont je ne lui tiens pas trop rigueur, il faut être indulgent avec ses (très) semblables.}


Gorven Of The Dark {ou Papy, surnom dû à son âge très avancé. Gâteux et ronchonneur, comme tout bon vieillard trentenaire de son espèce, l’ancêtre passait le plus clair de son temps à jurer contre les jeunes impertinents qui lui avaient décerné ce qualificatif connoté qu’il n’affectionnait pas particulièrement.}


Et surtout de Fa Diese {Malgré son handicap (Le pauvre homme était virtuellement sourd et muet, le seul bémol de Fa Diese, pour ainsi dire.) le cousin et l’opposé de Franck me donna une sacrée leçon de vie. Il saura mettre à profit son infirmité au service de ma détresse, en me prêtant affectueusement cette oreille qui lui était fâcheusement éteinte, à toutes mes confessions les plus secrètes et inavouables. Tout le mois durant, je profitais avec délectation de cette offrande attentionnée. J’en suis ressorti homme neuf, épanoui, plus vivant que jamais. Il y a finalement encore plus intime et plus personnel que de se retrouver avec soi-même, c’est de se retrouver avec Fa Diese.}


Malgré plusieurs nouvelles recrues, les nombreux courants d’airs qui habitaient le jeune refuge (faisant l’objet d’une amère comptabilité, histoire d'enrichir notre guinness des records) lui conféraient toujours une conviviale et festive ambiance de deuil. La plupart des rares paroles qui osaient s’aventurer sur le support de discussion de guilde étaient de discrets « rez », signifiant par là que la personne réclamait la réhabilitation de son personnage succombé auprès de ses camarades de jeu dans un canal inapproprié, ou bien qu’elle se trouvait en pleine imploration divine, ne pouvant se résoudre à faire ce fameux deuil…


Vers la mi décembre: Après avoir reçu diverses critiques sur notre cape, jugée comme étant ridiculement super-héroïque, un vote fut organisé, réunissant les avis les plus intéressants des principaux intéressés. Celle-ci perdit en fantaisie, devenant ainsi sobrement blanche et noire avec en son centre, l’emblème d’une épée enracinée.


Nombre approximatif de membres en fin de mois: 15-20

Janvier 2006

Maître de guilde: L Indomptable


Conformément à ce qu’il était convenu avec mon cousin, le poste du dirigeant serait rotatif, et, un mois sur deux, chacun d’entre nous pourrait en savourer le prestige. C’était justement à mon tour de ne plus avoir la tête en bas.


Courant Janvier, arrivées de Dams The Vampire Hunter {ou Dams, Damien ; Winnie L’ourson dans le corps de Mickey Rourke, pourrait assez bien résumer l’image que me donne l’un de mes meilleurs amis de lycée que je connais depuis la seconde. Cette grosse peluche de fête foraine, qui lorsque tu veux le saluer, unit tes quatre doigts, devenant de ce fait tous pour un, tels des mousquetaires, et transformant ainsi ta main en moufle pour le reste de la journée, (euh c’est quoi déjà, le début de la phrase ? ) est malheureusement très vulnérable à la gente féminine…et la proie idéale à la première vipère venue…}


L Epona {ou Iza, Isabelle, sa petite amie, que je connais donc logiquement également dans la vraie vie, et que je trouvais au début simplement inintéressante, me donnera plus tard une différente image d’elle… quand je découvrirai d'autres de ses défauts tels que son attitude provocatrice, prétentieuse ou encore hypocrite…( vous verrez d’ailleurs pourquoi dans le mois qui suivra) Si bien que je comprenais de moins en moins ce que pouvait faire mon ami avec cette fille dépourvue du moindre intérêt…Même la thèse de l’amour uniquement physique pouvait d’ores et déjà être écartée…Hum…je n’arrive pas à remplir mon quota de compliments avec elle, là…Cherchons bien…elle est aussi très euh…ponctuelle ! }


The Sonos {ou Olivier, ancien collègue de lycée, que j’ai découvert par l’intermédiaire de Damien…Qui ne manquait pas de me rappeler le coût des matériaux de Guild Wars chaque fois qu’il pouvait me voir dans la cour de récréation, lors de mon année de terminale…C’était d’ailleurs toujours très réjouissant de voir mes quinze minutes de pause défiler dans un discours interminable sur le prix des peaux tannées… Mais mis à part cela, je dois dire qu’Olivier est un bon fêtard, ainsi qu’un agréable camarade de jeu }


Selene Norris {ou Ivan, ou Nuclear Summer, un de mes plus grands coups de cœur amicaux. J’ai un profond respect pour lui ; je trouve toujours ses avis relativement justes et ses blagues bien dosées. Sa capacité à ne jamais se mettre en avant, ou à ne jamais dire de mal de personne, ainsi que son sens de la solidarité le rendent encore plus honorable. Zut, cette fois-ci, c’est mon quota de vannes qui n’est pas respecté }


Ele Serial {ou Cereal, ami de Warcraft III à Lisa et Magy, qui sera spécialiste des monologues en canal guilde qu’il prenait pour ainsi dire en otage Monologues qu’il ne fallait surtout pas essayer de briser, comme le ferait tout novice, exprimant naturellement de la compassion pour cet être habité par la solitude, sous risque d’être enfermé à tout jamais dans une spirale de paroles sans fin. Ce n’était qu’après son septième ou huitième « à demain » que l’on pouvait espérer récupérer prochainement notre canal…que nous ne n’osions même plus utiliser…de peur de l’user davantage… Céreal est un brave garçon pourtant, mais il est malheureusement arrivé dans la guilde, comme beaucoup d’autres, pendant une mauvaise période de sa vie, celle de la crise d’adolescence…}


Ainsi que de Shen Blood {ou Darkos ; un autre de leurs amis de Warcraft III , qui sera pour moi, un bon compagnon de run, bien que nous étions souvent en désaccord, puisque j’insistais toujours pour qu’il retire lors de ses annonces de run ces quatre fameuses lettres « p r o s » si précieuses à son ego, mais si humiliantes en cas d’échec


D’ailleurs, en parlant de runs, le mois de Janvier est aussi le mois des duels de run mémorables Promontoire-Droknar entre Falzen et Nico, ce qui réunissait toujours un petit public d'admirateurs On se demandait toujours qui du vieux connaisseur ou du jeune fougueux gagnerait. Malheureusement, le simple ne rapportait jamais rien, puisque c’était toujours le favori Falzen qui sortait vainqueur à quelques secondes près de son rival outsider…côté pourtant à 10 contre 1 !


Naissance le 19 janvier, de mon Envoûteur : Fou D Asil, dédié à Lisa. Il n’empêche qu’elle aurait pu avoir au moins la correction de s’appeler Elisa, ça m’aurait évité une faute d’orthographe ! Ce pseudo la fera d’ailleurs complètement craquer 21 Janvier 2006: Et à peine deux jours plus tard, un nouveau couple se forme...qui se concrétisera par la suite, quand nous déciderons de nous voir pour l’été 2007 !


Départ quelques temps plus tard de Fiona, qui prétextait quitter la guilde à cause de ses nombreux courants d’air, mais en réalité, sa mission d’ange gardien étant terminée, il ne lui restait plus qu’à disparaître sous un nuage de fumée après un malicieux claquement de doigts…on voit tout de suite ceux qui ont une certaine culture télévisuelle


Le 21 janvier est aussi le jour de l’arrivée de Raziel Blackreaver {ou Rodé, Rodéric, DJ, mignon petit chinois (nom attribué par notre grand-mère à Nicolas et moi, mais nous trouvons ce surnom tellement adorable que nous ne pouvons nous empêcher de l’adopter nous aussi ) ; un ami à Jolan, Nico et à moi de la vie réelle. Bien souvent victime de mes vannes, aussi lourdes que répétitives, je profite de cet historique pour lui dire l’estime que j’ai pour lui, et que même si nous n’en avons pas toujours l’air, mon cousin et moi le considérons quand même plus qu’une troisième manette de Playstation 2…On avait dit pas de vannes !!! Erm désolé, j’étais bien partis pourtant avec la phrase sur l’estime…Je veux juste dire au final que Rodé fait partie de mes rares amis de la vraie vie et que j’en suis très fier C’est toujours plus facile de se moquer que de complimenter les gens }


27 Janvier 2006: Arrivée de Maître Carlotto {Carlotto, Carlos, Toto, Jean, Jeannot ; invité par Jolan à l’Oasis d’Amnoun. Personne, qui je trouve, a énormément évolué depuis que je le connais (ou alors, c’est moi qui me suis habitué...). Fatiguant à ses débuts, avec son caractère turbulent, bousculant l’atmosphère pépère de cette guilde, avec ses « OUECH » et ses chants de Céline Dion en majuscule…que j’aurais pu considérer comme étant une chanteuse de hard rock, si je ne connaissais pas son registre, à en juger par la reprise tout en délicatesse de My Heart Will Go On Love par Carlotto…Il s’assagira par la suite, notamment après sa grande dispute avec Lisa. Bien qu’il ne soit toujours pas le symbole incontesté de la maturité, Jean fait aujourd’hui partie des personnes de cette guilde en qui j’ai confiance et respect. }


La guilde déplore aussi ce mois-ci le départ de mon ami Fa Diese...non sans une certaine émotion ainsi que de Chokapik, qui cessera totalement de jouer...suite à la rencontre de sa petite amie


Nombre approximatif de membres en fin de mois: 20-25

Février 2006

Maître de guilde: L Indomptable


Comme mon cousin commençait déjà à se détacher de Guild Wars et devenait de plus en plus accro à ce jeu ridicule qu’est Dofus, il m'avait donc laissé le poste de maître ce mois-ci également.


Début Février : Création d'un premier forum par Carlotto dont il sera l’administrateur principal. Un forum prévu pour les joueurs de Counter Strike, qui aura un succès assez limité. Malgré son nom alléchant de « roxorgamer », il ne parvenait pour ainsi dire qu’à attirer son dirigeant, Jolan, Falzen et moi …Déserté même par Lisa… Et un forum sans « plix plox », « trop loly » ou « c’est trop zizi » n’est pas réellement un forum de guilde dacien


19 février : Les membres se côtiseront généreusement pour l’anniversaire de leur tahitienne préférée, avec environ une quinzaine de personnes, qui donneront approximativement 5k chacune, ce qui fera donc la somme honorable de 40k, et qui lui permettra d’ailleurs de s’acheter la tant convoitée à l’époque baguette de Brohn ! Comment ça, le compte n’y est pas ? Il y aurait eu du détournement d’argent ? Impossible, j’étais le seul à m’occuper de récolter des fonds !A ce propos, j’ai entendu dire que le juge chercherait à me contacter pour la fin de mon cumul de mandats


Arrivée de La Mort Aux Trousse {ou maman, Pat ;. Magy et Lisa l'ayant découverte en faisant des missions coopératives du début du jeu. Son surnom maternel vient tout simplement du fait qu’elle soit mère de plusieurs enfants, dont un était chef de guilde dans le jeu d’ailleurs. Pour ma part j’avais aussi des raisons plus personnelles de l’appeler comme ça, c’est une façon de lui montrer mon affection et ma reconnaissance pour les conseils qu’elle ma donné et la confiance qu’elle m’a accordé }


Invitée d’ailleurs en même temps qu’un adorateur de la mandarine, Tyrion Le Moine. Et voilà probablement toute une personnalité, avec son histoire, son caractère, ses défauts, ses qualités que je réduis par mon insouciante ignorance à cet unique critère affreusement banal qu’est cette attirance gustative pour cet agrume…Et par ma grossière négligence, je viens peut-être de dresser là le portrait du prochain Gandhi, Freud ou Pasteur…Cette idée me parcourra l’esprit, mais le doute ne sera pas assez fort pour parvenir à me donner l’envie d’étoffer ce portait bien incomplet, et je poursuivrai avec la même injustice la suite de cet écrit


Arrivée d’Anubis Leprotecteur {ou Goops ; que j'ai rencontré lors de mes premières fissures. Le mystère plane sur ce membre, qui est l’un des officiers de cette guilde que je connais le moins bien. Il reste cependant un fidèle camarade, qui ne quittera même pas la guilde lors de son écroulement, en été 2006…}.


Le clan commence alors à se remplir, et de ce fait, l’ambiance s’améliore…Nous commençons même à partager des activités en commun, comme les runs pour Droknar ainsi que des sorties en fournaise.


Cependant, on ne peut pas dire que l’ambiance soit toujours au beau fixe, avec comme exemple, le premier gros conflit de cette guilde, qui ressemble à un règlement de compte de bac à sable, dont j’ai presque honte à relater les faits : Iza, voulant sympathiser avec Lisa en la chariant, lui dira fièrement qu'elle m'avait "caressé la cuisse à la cantine". (Je vous imagine déjà retenant votre souffle dans votre lecture, entre l’outrage et la passion pour cette affaire qui fut sans doute, la plus incroyable de toute la guilde.) Acte que j’avais mis sur le compte de la maladresse, sachant qu’il avait été commis sous le nez de son petit ami…et qui donc ne réussit pas à me détacher très longtemps de ma préoccupation première…ma portion de frite !

Apparemment, Isabelle et Lisa n'avaient pas le même sens de l'humour...et cette dernière ne perçut pas toute la subtilité de cette approche amicale… Celles-ci s’échangèrent ensuite gracieusement toutes sortes d’insultes en canal guilde, ce qui était tout à fait jouissif, puisque j’adore que des filles se battent pour moi Non non, je ne me fais pas tout un film ! Même qu’avec un peu d’imagination, en tendant l’oreille, on aurait presque pu entendre le doux bruit des cheveux d’Isabelle s’arracher, telle une feuille morte, piétinée brutalement par des pas automnaux empressés par le vent et le froid naissants…j’en fais trop vous croyez ? Lisa finira par couper le canal, ignorant à tout jamais la provocatrice cannoise...qui cessera de jouer quelques temps plus tard, suivie de près par Damien… Ne sachant pas vraiment quelle attitude adopter devant ce conflit inattendu, je m’efforçais tout d’abord de croire qu’il ne s’agissait là que d’une boutade de mauvais goût, mais les actes futurs d’Isabelle, qui me seront racontés par Damien lui-même, me donneront tort…Il semblerait que cette petite prétentieuse croqueuse d’hommes n’avait pas comme unique ambition de plaisanter…Ainsi s’achève cette merveilleuse histoire, et de ce fait, mon quart d’heure Pierre Bellemare

Olivier arrêtera lui aussi Guild Wars, avec comme sage objectif de se consacrer davantage à ses révisions du baccalauréat.


Nombre approximatif de membres en fin de mois: 25-30

Mars 2006

Maître de guilde: Richard Il


Avec une motivation diminuée de GW, Nicolas reprends quand même le poste de maître de guilde, mais non sans quelques problèmes à se faire accepter de la part des membres, qui ne le connaissaient pas tous, vu ses absences répétées dans le jeu.


Arrivée de Princce Des Flammes {ou Charlie. Je l'avais découvert durant un de mes petits joggings en haute montagne, de Promontoire à Droknar, et comme ce tout jeune joueur m'avait parut sympathique, je lui ai proposé de nous rejoindre. Parfois maladroit ou trop remuant, car bien en dessous de la moyenne d’âge de cette guilde, Charlie est néanmoins pour moi, un modèle d’enthousiasme et de franchise, et n’a de ce côté, rien à apprendre des plus anciens C’est aussi un ami très attentionné et fidèle, comme j’en ai rarement rencontré dans ce jeu… L'être le plus exceptionnel que je connaisse après Julien biensur


Light Wiza {ou Louisa, sa cousine arrivera quelques temps plus tard également, mais pour une courte durée. En voilà une camarade agréable ! Louisa, par sa gaieté et sa bonne humeur, apportera une touche de fraîcheur, ce qui est, on peut l’imaginer, une denrée plutôt rare, dans une guilde qui porte un tel nom. Tandis que la pétillante et participative Louisa Jekill semble être à l’aise dans cette guilde où tout le monde l’apprécie…la discrète et mystérieuse Louisa Hide paraît au contraire, ne pas être très attachée à une guilde qu’elle n’hésite pas à quitter quand bon lui semble, sans donner la moindre explication à quiconque…}


Il invitera quelques jours plus tard, deux de ses amis. Le 26 mars, arrivée de Fire Brulant {ou Julien ; je le trouvais sympathique et discret, avant que son comportement ne soit modifié par la maladie, qu’il a attrapé dans sa guilde HoH, en fin 2006… … à l’origine d’ailleurs de nombreux symptômes…tels que le grossissement et l’alourdissement du crâne, et un gonflement important des chevilles…la vue est elle aussi très endommagée…puisque l’individu atteint par cette maladie ne peut plus voir que son propre nombril, et devient aveugle à tous les êtres l’environnant… de fortes démangeaisons ainsi que d’éternuements répétés peuvent également avoir lieu si le sujet se trouve en contact de cette chose peu fréquentable que l’on nomme communément « no rank ». Les médecins estiment que le seul moyen de guérison est la désillusion, c’est-à-dire lorsque l’individu arrive à s’apercevoir que le fait de pouvoir créer un animal avec la commande /fame n’est pas un signe de réussite sociale, et ne vaut pas non plus tant de fourberies, malfaisances et trahisons pour se le procurer.} et Renart Le Rodeur {ou Alex, un ami gélatineux à Charlie, qui le suivait partout où il allait, que ce soit dans le jeu ou dans la vie réélle…selon les dires de ce dernier. }


Yole Ven Dematemor {ou Yannis ; invité dans la guilde par maman. Au départ, craintif à son sujet, par son caractère limite androïdal, avec ses « [Yannis] – en ligne » en guise de salut, pensant qu’il venait du futur pour assurer le jugement dernier dans cette guilde… Et m’attendant à tout moment voir Alésia et Stefan, sous l’influence de ce mystérieux membre, se rebeller et se dresser contre moi, me déclarant ouverte la guerre des machines… Mais finalement, mes peurs se sont dissipées, et j’apprécie beaucoup cette personne, sans pour autant mieux la connaître, car j’aime les gens qui ne se mettent pas nécessairement en avant, mais qui ne sont pas pour autant indifférents à la guilde. Je dis ça parce que Yannis se porte souvent volontaire pour aider les nécessiteux dans la guilde, et pour ça, je lui tire ma casquette.}


Arrivée de Maitre Krakatoen. {ou Kraka ; qui comme de nombreux autres sages de cette guilde, estime que le silence est la meilleure forme de dialogue…Il est vrai parfois qu’un long silence vaut bien une courte conversation…je vous laisse méditer là-dessus… Enfin ne perdez pas trop de temps non plus à méditer, parce que ça ne veut rien dire }


La guilde, âgée maintenant de quatre mois, conserve toujours sa virginité en terme de bataille de guilde, que l’on évoque comme un acte sacré…Il est vrai que ses deux pères fondateurs ne tiennent pas à laisser leur petite protégée vulnérable et mise à nue entre les mains de tous ces croqueurs de guildes débutantes, qui n’en auraient pas pour longtemps pour lui faire perdre toute son innocence et sa pureté, en lui infligeant sans le moindre scrupule, sa première défaite…l’acte du Guild versus Guild devra être profondément réfléchi et désiré, et ne devra pas se faire sans protection, qu’est le droit à l’erreur du GvG amical…

L’impatience des membres nous poussa à rechercher une première stratégie de GvG, l’EoE Bomb… qui a pour principe assez peu glorieux de se suicider pour éliminer son adversaire, et de ressusciter par la suite. Tout devait être calculé dans les moindres détails, ce qui était un véritable casse-tête. La préparation de cette première bataille était lente et minutieuse, et nous multiplions les expériences afin d’obtenir les builds parfaits .Nous avions même demandé à ce que chaque joueur s’achète une armure supplémentaire pour qu’il puisse être en 55hp, ce qui permettait de rendre cette stratégie plus efficace, et par la même occasion, de retarder encore l’échéance…et quand un membre fraîchement invité, se précipitait au hall, embarquant avec lui quatre mercenaires et demandant à la guilde d’une façon légère et innocente « ki pr gvg » ne pouvait entraîner qu’un vaste silence de consternation…Nous avions oublié qu’il puisse exister de tels délinquants sur Guild Wars…


Le mois de mars est aussi symbolisé par l’adhésion à l’uw2 d’une partie des dacs, certains pour le plaisir de jouer en guilde, d’autres, attirés par le tant convoité pavoi de Victo…


Nombre approximatif de membres en fin de mois: 30-40

Avril 2006

Maître de guilde : L Indomptable


Courant Avril : Princce Des Flammes, Fire Brulant et Renart Le Rodeur quittent la guilde afin de se créer leur propre guilde, dont on imaginerait mal le nom épargné de la moindre faute d’orthographe, aux vues des pseudos de ses dirigeants.


Ele Serial tire également sa révérence pour la même raison…et la libération du canal guilde, détenu en otage depuis plusieurs mois, se fit dans la plus grande émotion, bien que ce dernier n’était plus du tout celui que nous avions connu, après avoir été torturé et malmené durant des jours entiers… Même la couleur verte de ses lettres ne semblait plus aussi éclatante qu’auparavant…On ne sort pas indemne d’une expérience comme celle-là… Sa guilde ne comportera au final qu’un seul membre, hormis lui-même, les autres, ne parvenant pas à endurer ses longs monologues Raciniens.


Carline Sugar, las du Pve, avait soif de sang…de sang de vrais joueurs. Ce plaisir tant jouissif d’infliger l’humiliation d’une défaite à un humain, le pouvoir d’inspirer la lassitude ,la crainte, la terreur, le désespoir, la colère ; la capacité de réduire à néant les honneurs des uns, ou les ambitions des autres ; tout cela le tiraillait et l’obsédait. Et le fait d’éliminer de pauvres ordinateurs indifférents n’apaisait en rien ses pulsions de meurtre et de destruction. Il quittera donc les dacs pour assouvir son vice de pvp dans une guilde spécialisée.


Arrivée de Smc Rugby {ou Smc, Seb (Ce grand sportif , amoureux des challenges et des élementalistes, ne se prend jamais au sérieux. Il a lancé la mode du smiley =), quelque peu hypocrite, qui peut s’avérer très efficace pour éviter de gros moments de solitude à des joueurs qui vous font des comptes à rebours des points d’expérience qui les séparent de leurs prochains niveaux…ou de toutes autres déclarations aussi peu instructives… (Je précise que je ne l’utilise pas uniquement pour dire ça, hein ) Il est néanmoins fortement conseillé de l’utiliser lorsque vous êtes en contact de personnes comme Seigneur Haldir…C’est un exemple, hein }


D’ailleurs, le mois d’avril fut aussi caractérisé par les horribles phrases de Jo, dans l’annonce de guilde, en hommage à chacun des officiers…

Je ne pouvais pas m’empêcher de citer quelques unes des merveilleuses phrases poétiques d’un auteur qui pourra se vanter d’avoir connu la gloire de son vivant !


En voici donc un petit échantillon :


Maman, on l’aimera tout le temps Tominou, c’est vraiment trop chou Richard, toujours en retard Yuki, ce n’est pas barbie Daisuke, toujours bien planqué Seigneur Haldir, y’a pas pire Rodé, il est encore tombé Selene, toujours aussi zen


Il est conseillé de relire ces quelques lignes à plusieurs reprises, afin d’en percevoir davantage toutes les multiples nuances et subtilités, et donc de mieux pouvoir en apprécier pleinement le génie…


Ce mois fut aussi mémorable pour notre ami Falzen, qui, suite à une sévère dispute avec Lisa et moi-même, menaça, dans un élan de désespoir, d’user de ses pouvoirs d’officier, en éjectant tous les membres de la guilde. Sa rétrogradation fut fulgurante. Privé de son unique moyen de pression, il se décidera à claquer la porte des dacs sans plus de cérémonie, en nous ajoutant dans sa liste de joueurs ignorés…Serait-ce là la fin d’une belle amitié ?…


Arrivée de Starfy Sepultura le 30 avril. Il s’agit d’une couverture (assez peu épaisse d’ailleurs) qu’utilisera Falzen pour fuir la célébrité et redevenir incognito. Le camouflage ne tiendra cependant pas la soirée, démasqué en deux temps – trois mouvements par les yeux de lynx de Lisa.


Après avoir déclenché l’alarme des secrets et avoir eu une confrontation assez musclée, nos doutes furent confirmés…Falzen avait bien décidé de réintégrer la guilde sous un autre pseudo, avec la complicité de Magy, afin de pouvoir repartir de zéro et d’avoir une chance de redevenir notre ami, bien que de simples excuses auraient suffit… Mais bon, bien que la solution n'était pas vraiment très appropriée, l'intention est plus qu'honorable.


La suite de votre saga « mensonges et trahisons » dans notre prochain numéro.


Nombre approximatif de membres en fin de mois : 40-50

Mai 2006

Maître de guilde : L Indomptable


Arrivée de la première personne de la guilde possédant une armure fissure, Zed Deadhand ! {ou Zed, figure imposante de la guilde, difficile à étiqueter, entre calme pacifiste, rhétoricien un peu omniscient, et amuseur de galerie, qui m’apprendra énormément…car maintenant, grâce à lui, je sais qu’on ne dit pas « rendre l’appareil » mais « rendre la pareille »…d’ailleurs, en y réfléchissant, c’est assez logique Il apportera même une nouvelle touche de clavier à la guilde…la touche jusqu’alors méconnue de la…majuscule… Une véritable révolution qui sera très largement adoptée par une bonne partie de la guilde, transformant nos écrivains de short message service, en de véritables littéraires, et leur procurant de ce fait le savoir et la sagesse qu’ils recherchaient « C vré sa. » enfin presque… }


Venue de Lea Doigt De Fee {ou Rémy, autre forte personnalité de la guilde. Pour le bien de l’humanité, nous pouvons nous estimer heureux que tous les dirigeants de cette planète ne possèdent pas son humour plutôt ambigu, qui, accompagné de son caractère franc, intolérant et cinglant lui a permis de se mettre à dos une quantité assez surprenante de membres contrariés . Il n’empêche que, outre son côté assez peu délicat, Rémy possède une certaine droiture et un dévouement sincère pour la guilde et ses membres (A l’image du nouveau forum qu’il décidera de créer quelques jours à peine après son entrée dans la guilde, pour remplacer l’ancien, bien moins attractif), qui font de lui un être respectable…mais qui ne parviendront pas à faire oublier certaines erreurs impardonnables.}


Arrivée également de sa petite amie, Merline Lenvoutrist {Lyly ou Aline, que j’ai vu en réalité, lors d’un de leur passage à Cannes, où je m’attendais à voir un guerrier avec un bandeau attaché autour du front, accompagné de sa fidèle Adrienne, une femme aux lunettes carrées recouvrant de petits yeux perçants, avec une voix stridente, prête à me demander d’un air menaçant si je m’étais présenté sur le forum, et si j’avais signé le règlement (j’abuse des stéréotypes, vous croyez ? ) Et j’ai été agréablement surpris, quoique ce n’est pas si difficile, en partant d’un tel a priori, de rencontrer là un petit couple de jeunes gens, rieurs et complices…C’est sans doute pour ça que j’ai plus de mal que d’autres à les critiquer après ce qu’ils ont fait…M’enfin je ne suis pas toujours le dernier non plus, hein }


Navettes intensives entre les villes de Droknar et Marhan pour Nicolas et moi, afin de munir notre hall de tous ses marchands…mise à jour apparue en même temps que la première expansion du jeu, Faction. Cette activité peu palpitante a peut-être précipité davantage son départ du jeu, pour qui il n’avait déjà plus beaucoup d’attachements depuis un certain moment. On peut le comprendre, ce job de taxi-driver sans taxi n’était pas des plus agréables…En effet, courir sous le froid glacial des cimefroides du sud, en petite tenue de gladiateur, en risquant sa vie dans un milieu plus qu’hostile, pour le plus souvent, agrandir la garde-robe de clients rarement compatissants des difficultés que peut rencontrer l’athlète, peut s’avérer quelque peu décourageant.


Un vent de rébellion souffle sur la guilde, et des manifestations ont lieu, de la part de Magy, Daisuke et Falzen, qui reprochent principalement aux autorités de ne pas prendre en considération une très large partie de la population dacienne : les soiffards. Ils militent donc pour une reconsidération de la classe ivrognesque, et réclament une bière comme emblème sur la cape de guilde. Mais malgré tout, le gouvernement ne cédera pas à la pression et n’adoptera pas leur requête

Magy et Daisuke vont donc décider de se créer une autre guilde, avec leurs comptes secondaires. Une guilde nommée « Syndicat Pour La Biere De Nain » où Daisuke sera un chef totalitaire sur l’ensemble de ses membres, Magy.

Quelques semaines plus tard, cette guilde pourtant très ambitieuse disparaîtra pour cause de manque de partisans…


Nombre approximatif de membres en fin de mois : 45-55

Juin 2006

Maître de guilde: L Indomptable, puis Ds Yuki, Daisuke Mana, Ds Yuki, L Indomptable, et enfin Jhor Balthazar Xl.


Comme les épreuves du bac approchaient dangereusement, j’avais décidé de m’en inquiéter un peu plus sérieusement, et de ce fait, d’offrir la place de maîtresse de guilde à Lisa … mais visiblement, certains durs à cuire, peut-être blessés dans leurs virilités, en profitèrent pour charrier la nouvelle chefette avec, selon elle, des remarques parfois quelque peu machistes...lui faisant comprendre assez explicitement qu’une femme n’est pas faite pour diriger.


En réalité, elle manquait tout simplement de clairvoyance sur la logique de notre société. Autrefois, les hommes et les femmes ont réfléchi (enfin surtout les hommes) sur la manière d’avoir la meilleure coordination entre eux, et ils en vinrent à la conclusion suivante : Il suffit de répartir les tâches en fonction des dispositions des uns et des autres. Les hommes sont plus enclins à donner des ordres, et les femmes, bien plus aptes à obéir ; les gentlemen manipulent bien mieux la langue de Molière, tandis que pour ces dames, il n’y a que dans le silence que leurs charmes et leurs grâces sont déployés à leurs paroxysmes. Pour mieux illustrer tout cela, prenons pour exemple, une scène, qui pour les féministes, serait jugée comme typiquement machiste : L’époux est affalé sur son fauteuil, devant la télévision, tandis que sa compagne fait le ménage, non loin de là. Je les entends déjà huer ce pauvre mari, qui se repose tranquillement, tandis que sa conjointe fait son devoir, comme il se doit…Mais regardez les choses autrement, les femmes ne savent pas du tout se servir d’une télécommande…Le peu de fois où elles en ont une entre les mains, c’est pour changer de chaînes, alors qu’elles voulaient modifier le son…et vice versa…L’homme, bien plus habile avec cet objet complexe, ne commettrait jamais une telle erreur… et a contrario, que feraient-ils d’un balai, puisqu’ils ne trouvent jamais de prises de courant de libres pour pouvoir le brancher ? Nous avons donc là, une parfaite harmonisation des rôles, et une complémentarité adéquate. Il n’y a donc rien de machiste dans tout ça.


Pour en revenir à notre histoire (il serait temps, je sais) tout ceci montre bien que Lisa n’a pas sa place dans une position hiérarchiquement supérieure aux autres. Ce qui explique sans doute pourquoi elle vécut plutôt mal cette période… De plus, elle avait repéré un membre…peut-être plus taquin que les autres…l’amant secret d’un célèbre arachnide du jeu, ou Carlotto… Et nul ne pouvait encore se douter qu’un vent nouveau s’apprêtait à souffler, plongeant la guilde dans la discorde et le chaos…Une dispute entre les deux protagonistes qui fera claquer pas mal de touches de clavier…


Usant de ses nouveaux super pouvoirs, Lisa accorda une faveur à l’un de ses sujets préférés, Daisuke, en lui laissant la place de maître de guilde durant une minute, et ainsi exaucer un de ses rêves les plus précieux…Déclaration qu’elle me fera plus d’un an plus tard, rongée de culpabilité.


Vers la fin du mois, Lisa me redonna le poste de maître de guilde, mais la lassitude avait eu raison de moi…Mon sexy back sera donc de courte durée, car je décidais de refiler la place à Magy pour me mettre à Time splitter future perfect sur ps2 en ligne…Et de son côté, Lisa cocufiait Guild Wars avec un autre jeu de PC, Lineage II.


Arrivée de David De La Perser {ou Raisen; Un ami à Goops…Nous avions déjà beaucoup de personnalités différentes dans cette guilde, comme des étudiants, des sportifs, un barman, une mère au foyer, mais David était le premier troll des montagnes à rejoindre notre clan. Enfin…c’est ce que j'en ai déduit, car il n’a jamais su trouver le courage de nous avouer sa véritable identité…Cependant, certains indices étaient plus que révélateurs…comme sa vitesse de compréhension, assez peu développée, quand on lui demandait de cesser son « flood » ou d’implorer de l’aide à quiconque se connecterait…Autre élément ayant attiré mon attention ; lorsqu’on lui demandait de surveiller son orthographe, qui était bien celle d’un caverneux, il nous répondait qu’il ne pouvait pas mieux écrire que cela, car ses gros doigts l’en empêchaient…Et là, je repensais aussi aux quatre immenses doigts crochus par pattes que possédaient ces chères créatures…Et enfin, dernier détail significatif, ses envies bestiales qu’il n’arrivait pas toujours à dissimuler. C’est ainsi qu’il multipliait les annonces en recherche de femelles, en canal guilde…) }


A part ça, je ne peux pas trop décrire la guilde…vu que j’étais toute la journée le nez dans mes bouquins, en vivant ma no life de révisionniste…


Nombre approximatif de membres : 40-50

Juillet 2006

Maître de guilde: Jhor Balthazar XI, puis L Indomptable, Smc Rugby, Maitre Carlotto, Smc Rugby.


Chacun pour ses raisons, Lisa, Magy, Falzen, Rodéric, Jolan et moi n’étions plus que d’instables figurants à la vie du clan. Tous ces hebdomadaires ne contribuaient pas à l’animation de cette guilde, assurée désormais par le peu de fidèles journaliers restants comme Zed, Smc, Pat, Carlotto et quelques autres, qui ne représentaient qu’une timide minorité...


Comme l’actuel dirigeant n’était plus rien d’autre qu’un pseudonyme noirci au sommet d’un registre de guilde en phase d’amincissement, le poste m’avait de nouveau été confié, et c’est rempli de bonnes résolutions, résultantes de mon endurcissement face aux erreurs du passé, et conscient du devoir et des nombreuses rénovations que je me devais d’accomplir dans cette guilde que je fis mon retour, en prenant dès mon arrivée de lourdes décisions…comme celle de nommer mon successeur ; Smc ! Courage, fuyons ! « Laissez-moi une manette de libre, les gars ! J’arrive !»


Des jours plus obscurs firent leur apparition lorsque Sébastien partit en vacances et laissa Jean comme nouveau souverain...n’ayant pas pressentit les pensées malsaines qui l’habitaient…Le ciel s’assombrit soudainement…Et de violents éclairs couvraient le bruit insupportable des rires emplis de sadisme du nouvel empereur, parfois entrecoupés d’un angoissant râle où l’on pouvait entendre assez distinctement, ces quelques mots résonnants d’avidité « Mon préciiieux ». Il parlait bien là du titre qu’il convoitait depuis son arrivée dans cette guilde (la première partie de son nom de jeu le démontre d’ailleurs très clairement, « Maître Carlotto » ! Cela faisait bien longtemps qu’il se voyait régner sur les terres de l’île de feu, et tyranniser les inoffensifs et chétifs Durs A Cuire) et qu’il avait enfin reçu, contre toute attente… Afin d’assurer sa place, et de repousser toute menace de rébellion, il s’empressa de supprimer tout pouvoir de contestation aux officiers les plus dangereux, et offrit des promotions à ses plus loyaux serviteurs… qui excellaient d’ingéniosité et de sournoiseries pour éloigner tout soupçon sur ce nouveau régime dictatorial. Zed, ira même jusqu’à comparer le tyran à des héros de l’histoire, en affirmant qu’il avait agit « tel Charles De Gaulle durant la guerre d’Algérie » (j’avais vraiment beaucoup aimé l’expression , mais bon, comme dirait un animateur de télévision et pseudo comique que je déteste ; je ris, mais je ne me moque pas ) Il s’agit là de l’une des premières phases de ce genre de régime : Idéaliser et paternaliser l’image du maître.


Tous les membres semblaient hypnotisés par ce subtile stratagème…Tous sauf un ! Pat avait vu clair dans ce jeu, et décida de braver tous les dangers, et de me contacter afin de m’informer de la nouvelle tournure des événements…Il me fallait donc intervenir pour rétablir la paix chez les miens. Je décidais de ce clic de me connecter, avec une colère sans doute excessive, due probablement à un manque de réflexion et d’analyse de la situation… Carlotto n’était peut-être pas si démoniaque que cela, après tout. N’aurait-il pas simplement pu faire tout ceci dans l’unique but de redresser une guilde déjà bien en déclin ? Mais même avec un peu de recul, cette décision prise unilatéralement était néanmoins un minimum condamnable. Et c’est donc en tant que bras armé de la justice que je forçais le délictueux à se découronner et à désigner de nouveau l’absent et indirect responsable de cette situation conflictuelle comme son remplaçant. L’honneur fut également rétablie pour les huit malheureux qui avaient vu leur statut régresser durant la bataille (Rodé, Lisa, Magy, Daisuke, Alex, Jo, Nico et ma personnelle personne). Toutes les traces de ce règne agité ne disparurent pas pour autant, car les trois décorés (Zed, Super Barbare et David De La Perser) le restèrent, bien que je ne cachais pas un certain scepticisme à l’égard de ces deux derniers individus…Quoique, pour Barbare, comme il m’était inconnu, mon jugement se basait uniquement sur son nom…qui n’aspire pas forcément une très grande fascination… Oubliant que je possédais moi-même un personnage du nom de L Indomptable ! Par contre, la promotion de Zed était le seul décret de l’ancien régime que j'approuvais, c'est déjà ça


Alors que je pensais le problème résolu...il en était tout autrement...quand les Dacs anciennement rétrogradés par le maléfique ou bienfaiteur Jeannot apprirent ce qu'il avait fait, une soif de rage, de haine et de vengeance les envahirent, et menés par la leadeuse tahitienne Lisa, ils formèrent un clan Anti Carlotto. Sur le forum, la guerre des Robespierristes contre les Gaullistes débuta, un véritable choc de générations, comme on pouvait se l’imaginer, où les membres s'échangeaient gracieusement des répliques des plus délicates et attentionnées. Des réunions secrètes entre révolutionnaires furent organisées dans un lieu virtuel de discussion instantanée afin de préparer en toute fourberie divers complots contre l’homme à abattre et prêtèrent ici le serment du MSN messenger, bien connu de l’histoire, malgré les tentatives désespérées de Zed et d’Ivan de calmer les troupes…


Toute bataille n’est pas sans victimes. Et les départs se multiplièrent. Jean se réfugia dans une alliance luxonne, Ivan et Zed choisirent la voie du marginalisme et la discrète et tranquille Pat se dirigea vers une guilde plus paisible, d’une dizaine de membres et d’une moyenne d’âge plus proche de la sienne. Cet envol restera ma plus grande déception, dans cette affaire.


Nombre approximatif de membres en fin de mois : 20-25

Août 2006

Maître de Guilde: Smc Rugby, puis L Indomptable


Un de mes souvenirs les plus choquants de cette période restera sans doute un jour de début de mois, où je m’étais décidé à revenir sur le champs de bataille, pour voir s’il n’y avait pas quelques derniers languissants blessés de guerre oubliés à secourir… Mais la désertion était totale… La dernière connexion dacienne datait de quinze heures, et on la devait au placard à balais de service, Maitre Krakatoen !


Bien que Guild Wars n’était toujours pas revenu dans mon cœur, et aurait même pâlit, à cette époque, de la concurrence d’une simple Game Boy, et succombé, si celle-ci avait été dotée de couleurs, je voulais revenir pour réédifier ma précieuse demeure, témoin de tant de moments inoubliables de complicité, de joie ou d’amour. Un coup d’index lui était nécessaire pour se relever…Le pouce n’étant pas assez compétent pour cliquer sur une souris.


D'ailleurs, à peu près au même moment, le pacifique méditerranéen Zed proposa une sortie réconciliante en underworld 2 (Note: Un mode de jeu, dont les équipes les plus fréquentes étaient nommées « barrage », formées de cinq Rodeurs, de deux Nécromanciens et d’un Moine), réunissant les acteurs principaux de celle lutte sanguinaire. Nous sommes donc partis, le groupe presque au complet, faire une partie relativement décontractée. Les flèches que s’étaient si souvent lancés les DACS entre eux suivaient maintenant des cibles communes. Ayant compris que de l’union naissait la force, nous faisions barrage à l’unisson et étions devenus intouchables ! Jean consacrait toute sa sagesse à prier pour que guérissent ces plaies en phase de cicatrisation, et il n’y avait rien de plus attendrissant que de le voir pointer son bâton vers l’ennemie polynésienne d’autrefois pour la soigner de ses blessures. Personne n’entamerait cette amitié retrouvée, et Zed était prêt pour cela à enfanter, à enchaîner les grossesses pour donner naissances à ces horreurs, (et je ne dis pas cela uniquement parce que je n’aime pas les nouveau-nés) et à sacrifier sans le moindre remord la chair de sa chair pour nous protéger…Une si belle preuve d’amour


Le bilan de cette soirée fut on ne peut plus positif, marqué par les retours en fanfare de Zed, d’Ivan, et après moultes insistances, de Jeannot. La reconstruction pouvait alors démarrer !


Débuta alors la période du member boom, où chaque jour, la guilde se voyait accueillir une petite dizaine de nouveaux adeptes. Parmi les membres issus de cette génération, on peut relever :


Alienor De Raxe { ou Raxal, Raxou, Rax, Alex. Un indéniable exemple de maturité, se rangeant bien souvent aux côtés d’Ivan et de Zed lors de nombreux conflits pour tenter d’apaiser ses camarades les plus révoltés avec une clairvoyance déconcertante. Seule ombre au tableau, il voue un véritable culte pour un certain touché du Ding Ding Dong… Personne n’est parfait, me direz vous. }


Blessed In Sin {ou Nicow ; Tellement déjanté qu’il arrive à être bruyant sans émettre le moindre son, rien qu’à sa façon indélicate de s’exprimer et à sa manière de toujours faire remuer son personnage dans tous les sens Il sortira vite du lot pour devenir une figure incontournable de la guilde. Une personne pudique et extravagante, généreuse, infiniment drôle, humble, solidaire, participative… Mais ce qu’il y a de plus stupéfiant chez lui ; c’est qu’il semble être parvenu à se faire aimer de tous… Ce dont ne peuvent pas se vanter une bonne majorité des plus extravertis de cette guilde…Phénoménal ! }


Sylvie du Lys {ou Sylvie, Jean-Pierre, Boghoss. Autre personnalité incroyable. Je ne pourrais dire si l’image que je me fais de cet homme est bien en accord avec celle qu’il possède en réalité, mais si tel est le cas, il représente vraiment la personne que j’aimerais devenir dans trente ans. Du haut de son demi-siècle passé, il me fascine par son insouciance faussement immature et son plaisir du jeu qui lui donne parfois un caractère limite infantile, et pourtant si raffiné quand il s’agit de jongler sur les mots. Bref, un anticonformisme renversant et admirable !}


Vin Le Bon {ou Vincent…Jamais un mot plus haut que l’autre. Jamais un mot, en fait, hormis quelques saluts polis. S’il est aussi peu actif, pourquoi ai-je autant d’estime pour lui, alors ? Parce que je sais qu’avec lui, il n’y a que la résonnance qui rime entre silence et indifférence (Faut que je la ressorte, elle claque sa race, cette expression ) J’ai pu en effet constater que Vincent s’intéressait de près à la vie de la guilde, notamment grâce à quelques uns de ses témoignages d’encouragements qu’il m’adressait parfois. Puis, points communs avec le prochain membre qui va vous être présenté: sa modestie, sa volonté à ne pas porter de jugements sur les autres, son calme légendaire, qui plus est, dans un lieu comme Internet que beaucoup considèrent comme un défouloir, une solution pour se faire remarquer, afin de compenser les insatisfactions de leurs timides vies extérieures, ne peuvent rien attirer d’autre, pour moi, qu’un profond et sincère respect (Je n’en dis pas plus que ce que je veux dire, et ne fais aucun sous-entendu particulier.)}


Satan Mignion {ou Marc… Loin de moi l’envie de m’autofellationner, mais il faut avouer que le recrutement de masse (dont je suis partisan), si souvent critiqué, nous a permis de faire des rencontres des plus exceptionnelles, celle de Marc en est encore un excellent exemple. Un homme remarquable, à mes yeux, d’une bonté sans égale, passant la majorité de son temps de jeu à offrir généreusement son aide, à des joueurs qui ne la méritaient pas toujours, sans jamais attendre le moindre retour, qui se faisait d’ailleurs injustement bien trop rare. Et je ne me détache pas du groupe des ingrats, car j’ai bien trop peu remercié mon ami pour tout le mal qu’il a pu se donner à tenter d’expliquer à un ignare comme moi le fonctionnement complexe des outils informatiques qui m’entouraient }


Avatar Du Silence {Avatar, Mis à part que les conversations que j’ai pu avoir avec lui tiennent sur les deux doigts de euh…deux doigts…je ne peux que saluer la fidélité dont il fait preuve envers nous… Même sans être resté très longtemps dans notre bande, il ne manquera pas de donner fréquemment des signes de vie et de participer plus ou moins activement à la vie du forum. )


Anibal Le Cannibale {Anibal, ou Aurélien… Pour les plumes mal habiles, la méthode la plus simple afin de décrire un camarade comme Anibal qui n‘a pas beaucoup fait parler de lui et qu‘il est donc difficile d‘apprendre à connaître, c‘est de le cataloguer en se servant des quelques traits de caractère que l’on est parvenu à discerner chez lui… Alors qu’il serait pourtant si simple de glisser ce brave Aurélien dans la pochette « Les gars a priori timides, mais que quand tu cherches un peu à parler avec, tu te rends compte qu’ils sont sympas et déconneurs. » à l’intérieur du dossier « Les trois-quatre types qui sont tellement fidèles qu’on jurerait qu’ils ont des actions dans ta guilde. »  dans la rangée « Les mecs qu’il faudrait que je pense à remercier d’une manière plus gratifiante qu’en leur écrivant un portrait minable. » }


Ainsi que Envoye De Balthazar, {Euh rien à dire sur lui, mis à part qu’il sera par la suite soupçonné de trahison... }


A la fin du mois, la guilde ne comptait pas moins d’une cinquantaine de membres en supplément ! J'avais aussi réussi à recontacter quelques anciens à revenir réintégrer notre grande famille… Charlie, Julien, Louisa et Franck répondirent notamment à l’appel.


Entre temps, Smc revint de ses vacances et se débarrassa rapidement de son encombrant titre de maître de guilde avec, il semblerait, un soulagement identique à celui que j’avais ressenti un mois plus tôt en me déchargeant du même poids.


En quête d’un renouveau total, la guilde se met également à rechercher des alliances ! Ce que nous ne tarderons pas à trouver en nous faisant inviter dans une PME composée de deux modestes guildes, que nous quitterons dès le lendemain, avec pour l’ambition nouvelle de devenir nous-mêmes d’imposants chefs d’alliance.


Départ de Falzen, qui avait fait un retour-éclair. Après près de dix mois de bons et loyaux services, il décide de se retirer du jeu, en donnant ses trois comptes à la guilde ( deux à Rodé, et le principal à Daisuke), un départ à son image, marqué par sa générosité. Le plus insomniaque de tous les guildeux manquera beaucoup aux dacs, du moins, à ses amis. Ce Falzen me manque toujours aujourd’hui d’ailleurs…Mais certainement pas ce qu’il est devenu


Nombre approximatif de membres en fin de mois : 75-80

Septembre 2006

Maître de guilde: L Indomptable


Recrutement de Natalya Ilitchieva {Natalya, ou Xavier. Il ne dit presque jamais rien, mais son silence m’est sympathique, du moment qu’il sait le briser quand la situation s’y prête. Sa discrétion m’empêche malheureusement d’épaissir ce portrait bien trop réducteur…Si tu rasais moins les murs, tu pourrais avoir ton moment de gloire, et être la star du moment, toi aussi ! Tssss}


Et de La Fille De Spawn {Romain ou Loona, qui est le prénom de sa fillette. « Hoooo ! C’est meugnon ! » « Oui oui, Lisa… » Brave ami, croisé, comme le joueur précédent, en udoublevettant. Ce lieu chaleureux est donc propice aux rencontres, visiblement, Dieu (Grenth) merci. Et sinon, comment le décrire précisément ? Disons que sa motivation et sa gaieté font de lui quelqu’un de motivé et de gai. }


Jolan, envieux de la gloire de ses débuts, se remet brièvement à la vie poétique, en écrivant quelques phrases sur les nouveaux officiers, dont ce merveilleux chef d’œuvre :


"Charlie, il est presque aussi mimi que Yuki."


Certainement le travail le plus abouti de sa carrière. Malgré que, comme pour toute conception artistique, il paraît impossible de trouver un sens universel à cette phrase, et que chacun peut donc l’entendre comme bon lui semble, Jolan est, comme on le sait tous, un auteur optimiste, une sorte d’Alfred de Musset contemporain. Il semble évident que ce message ne parle pas vraiment de Charlie, ou de Yuki, au final. C’est un appel à lutter, à ne jamais abandonner. Nous n’avons aucune péjoration dans cette phrase, ce qui laisse penser qu’à force de persistance, Charlie pourrait égaler sa rivale en mignonnerie. Pourtant, c’est un homme, symbole de puissance et de pouvoir, par définition, bien moins enclin à ce trait de caractère qu’une femme. Est-ce pour cela qu’il ne doit pas chercher à l’atteindre ? Non, car ce n’est pas l’annonce d’une fatalité, mais la naissance d’un nouvel espoir. L’insistance sur le sujet de la phrase, « Charlie », suivit de « il », met en évidence son importance. Il est acteur de sa vie, et doit la prendre en main. L’assonance en « i » de la phrase fait ressortir le tendre, voire même le coquet du personnage, ce qui démontre qu’il s’exerce finalement toujours à devenir excellemment « mignon » et qu’il n’abdiquera pas. Nous pourrions encore davantage nous pencher sur ce fabuleux texte, militant pour la persévérance et l’égalité des sexes, mais il semblerait que ce ne soit pas le sujet prédominant dans cet écrit.


Invitation d'une première guilde alliée, les [aAa] ! Pourquoi ce tag, me direz-vous ? C’est très simple, j’ai étudié de près la question, il fait en réalité référence aux réactions que l’on peut avoir à leur égard. « aA ! » quand on les reçoit pour la première fois, puis « a… » quand on a appris à les connaître, ce qui est aussi immédiat qu’impossible d’ailleurs, car ils firent rapidement vœu de silence, pétrifiés de peur et d’admiration devant notre empire éblouissant. Ils n’oseront donc, pour ainsi dire, plus jamais nous faire l’affront de discuter sur le même canal que nous, conscients de leur très nette infériorité.


Dès le lendemain, une autre guilde suivra, les euh...enfin une autre guilde, quoi …Le nom d’une hormone je crois, LH ou FSH, enfin un truc comme ça. La guilde était dirigée par deux frères… C’est à peu près tout ce dont je me souviens d’eux…Pauvres exclus d’une mémoire sélective.


Arrivent ensuite les [WOW]. En gros, il y a trois sortes de guildes, que l’on peut rencontrer. Les « sympathiques » qui se font d’ailleurs les plus rares, les « muettes » remplies de joueurs traumatisés par leurs passés douloureux, et les… « Il faut plus de points que ça, si on veut posséder une ville ! » « Non mais, on s’en fout, on est une alliance PVE » « Ah ok…mais faut plus de points, si on veut posséder une ville ! ». Les WOW se situent approximativement dans cette dernière catégorie.


Les [VodK] se firent également accueillir dans cette alliance grandissante. Hormis le chef, que j’inviterais volontiers à dîner chez moi, si je désirais faire un remake d’un certain film de Francis Veber, les membres n’étaient pas de désagréable compagnie, et s’accommodaient plutôt bien avec nos asociaux durs à cuire.


Puis vint le tour des [CDD]. Un chef respectable et respectueux. Bien poli, bien souriant, bien peigné, propre sur lui et tout. Je parie même qu’il regarde « Sans Aucun Doute ». Bon par contre, le reste…


La guilde se consacre énormément à l’UW, ainsi qu'à l'AvA (Note: Mode de jeu cruel, qui oppose douze joueurs de clan « Luxon » à douze autres de clan « Kurzick ». Tout son sadisme consiste, pour les combattants, à ne pas céder à l’irrésistible tentation d’entrer dans la mêlée générale, mais à les inciter à demeurer stratégiques, et à capturer le maximum de points de contrôles, répartis sur l’ensemble de l’aire de combat. Autant demander à deux lutteurs de s’affronter dans un concours de Mikado. L’équipe qui se sera frustrée le plus remportera normalement la partie.)


Rétrogradation des plus jouissives du démuni neurologique Raisen ! (Le troll des montagnes) Depuis le temps que je l’avais dans mon viseur, j’ai enfin pu prendre le prétexte de paroles déplacées (Peu de choses sont en place, chez lui, en même temps… Ca n’apparut pas spécialement inhabituel) pour l’exécuter sans sommation. Il s’agit bien sûr de la raison officielle, car en réalité, c’était un geste totalement accidentel. Tandis que je cherchais à lui communiquer certaines informations en message privé, mes gros doigts m’ont trahi, à moi aussi, et ont été à l’origine d’une perte de contrôle de la souris…Et ce clic maladroit fut conséquent pour mon pauvre camarade...Vexé d’avoir été victime d’une telle bavure, il décidera par lui-même de quitter la guilde…


Nombre de membres en fin de mois : 90 adhérents ! Un record pour cette guilde !

Octobre 2006

Maître de guilde : L Indomptable


Départ de Marc, qui se sentait ignoré dans une guilde n’accordant, selon lui, de l'intérêt que pour les gradés... Je décidai donc de venir lui parler, et après lui avoir fait un gros câlin et chanté une petite chanson façon Disney lui vantant les valeurs de l’amitié avec des écureuils et des p’tits zoiseaux dansant de partout tout rentra dans l’ordre et il revint parmi nous !


Rémy, ne tournant pas souvent sept fois sa langue dans sa poche, et ne sachant pas que les plaisanteries les plus courtes étaient bien souvent les moins longues, mettait peu d’huile dans ses épinards roulés dans la farine, ignorant probablement qu’il n’y a que la vérité qui blesse la bouche des enfants, ou sort de celle des absents. Donc, petit à petit, le taureau faisant son nid…Nicow, vexé, décida de prendre l’oiseau par les cornes, et de sortir de l’auberge, jurant que l’appétit était un plat qui se mangeait froid. Cependant, qui part à la chasse à la peau de l’ours, reprendre du poil de la pauvre bête (afin de faire l’habit du moine) par quatre chemins, se met dans de beaux linges, lavés en famille.


L’Arrivée de Kaos Le Sauvage {ou Paulo, derrière ce prénom ô combien gracieux et sequecy se cache un dragueur invétéré qui faisait, selon lui, chavirer tous les cœurs féminins croisant son chemin…En même temps, on le comprend…Comment pourrait-on résister à sa voix suave et virile, prononçant ces quelques mots avec charme et élégance : « Je m’appelle Sauvage. Kaos Le Sauvage. Mais vous pouvez aussi m’appeler PAULO »

A en croire ses confidences, Louisa aurait même été une de ses Paulo’s girls… ( J'ai dû penser trop fort, vraiment navré.)} donna à Rémy une occasion supplémentaire de rugir à pleins poumons car, durant le même mois, ses missions répétées aux services secrets l’obligeaient à partir et à revenir maintes fois dans la guilde. Les réprobations se faisant grandissantes, il finira par nous quitter définitivement.


Suite à ces protestations, un règlement de guilde sera rédigé, publié sur le forum, et adopté par la totalité des membres après lecture et approbation de son contenu (quoiqu’il existe aussi des énergumènes pratiquant le phénomène inverse… Ceux-là sont effrayants… De vrais dangers publics ! Je ne monte pas en voiture si c’est un « approuvé et lu » qui la conduit, je vous préviens ! En plus d’être de véritables menaces pour l’humanité, ils sont aussi de frappantes étrangetés de la nature, au même titre que les «conclu et négocié », les « confirmé et vérifié », les « emménagé et visité », ou les « marié et attentionné » (bin quoi ? ))


Invitation des [Imp] ; {Une sympathique bande de rats qui saura très tôt se faire remarquer dans le canal alliance. De joyeuses hyènes fortement appréciées par les Dacs, grâce à leur bonne humeur et leur goût prononcé pour l’AvA. Une très belle amitié naissait doucement entre nous et ces aimables vautours. Et loin de moi l’envie de dire du mal de ces très chers rapaces…J’aime juste beaucoup les animaux. }


Des [LMDC] ; { Ils sont bien braves mais ils sont un peu euh…mais bon, pas tant que ça non plus, hein…heureusement, m’enfin quand même, quoi. Juste pour dire qu’avec eux, mieux vaut ne pas trop…Enfin, vous voyez ce que je veux dire. Et je ne suis pas le seul à penser ça ! }


Et des [Soul] {Dont la dirigeante était sœur avec une autre maîtresse de guilde de l’alliance : Les [GT] , arrivée au même moment. Il m’a été donné d’entendre que la première guilde qu’elles avaient créé en commun avait été un fiasco, chacune ne parvenant à s’entendre avec l’autre sur le partage du pouvoir (La rumeur dit que cette tension entre elles venait d’abord d’une histoire de cœur, les deux femmes étant apparemment folles d’amour pour le même homme, un certain Paulo, il me semble… ) . Ne gardant évidemment aucune animosité, toutes deux décidèrent ensuite de se créer chacune leur propre clan, en dédiant même leur tag à l’autre, en signe d’amour fraternel. La première, pour son ingrate de frangine, qui la Soul grave, et la seconde pour sa salope de sœurette, qui l’a GT de l’autre guilde comme une vieille chaussette. }


A la veille du malheureux guildnapping des Durs A Cuire, on peut quand même noter qu'elle aura vécu 11 mois, accueillit approximativement entre 250 et 300 personnes ainsi qu’une petite dizaine de guildes. Mais les Dacs, ce n’était pas que ça ! C’est aussi 675 plaisanteries foireuses, 3 bonnes blagues, 14 052 lol, 72 583 fautes d’orthographe, 540 demandes d’aide ; 530 vents, 53 amitiés, et une rencontre amoureuse (ou ptêtre bien deux, hein Paulo ! )

Une sacrée entreprise, quand même !


Nombre approximatif de membres en fin de mois : 80-90

Novembre 2006

Partie I. La perte de la guilde « Les Durs A Cuire »

Maîtres de guilde des Durs A Cuire: L Indomptable, puis L Assassin Assassin, Bryan Padov.


Le 9 Brumaire An CCXVI, survint la chute brutale de notre brillant empire. Quelle en fut la raison, vous demandez-vous, avec la plus avide des curiosités ? Voici un poème on-ne-peut plus connu qui répondra à cette interrogation.


Le Corniaud et le Renard


Maître Thomas, en haut d’un clan perché;

Portait sur sa tête, un diadème

Un membre neuf, par l’envie attiré ;

Mis en marche son stratagème :

Hé ! Monsieur le Maître d’alliance !

Que vous pourriez être riche avec grande aisance

Et ce, juste en me remettant

Rien que l’espace d’un instant

Ce pesant diadème faisant de vous le roi

A ces mots, le Thomas ne se sent pas de joie

Et tendit le précieux objet,

A cet affreux tricheur, dont il était le jouet

Ce dernier s’en saisit, et dit : Mon bon monsieur,

Apprenez que tout trompeur ;

Vit grâce au bon crédit de son prochain

Cette leçon vaut bien un clan, je le crains

Le Thomas, honteux et confus ;

Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.


Donc, en plus clair, durant ce premier jour de Novembre, Envoyé De Balthazar insistait avec une apparente lourdeur afin qu'un officier invite un nouveau venu : L Assassin Assassin. Une persévérance qui ne me paraissait pas suspecte. Cependant, les empruntes de pas que ses chaussures laissaient derrière lui auraient dû m’alerter, ainsi que ses doigts remplis d’ADN. De plus, après expertise, plusieurs de ses cheveux avaient été identifiés sur sa brosse, étrangement retrouvée dans sa salle de bain. Et d’après notre enquête, le sujet ne s’appellerait même pas Envoyé de Balthazar, car il ne s’agirait là que d’un pseudonyme utilisé pour mieux nous tromper. Il est certain qu’après coup, les choses paraissent plus claires. Tant d’indices auraient dû me dépuceler l’oreille et me rendre à cette évidence : La piste d’Envoyé nous mène tout droit à l’Assassin !


Dès son arrivée, ce meurtrier meurtrier s’adressa à moi via le canal confidentiel, en me proposant un marché. Grosso le modo, il m'expliquait qu'il se trouvait dans une situation délicate, car il avait accepté un pari que son ami lui avait lancé : celui de devenir Maître d'une guilde de plus d’une cinquantaine de membres en moins de vingt-quatre heures...S'il remportait ce pari, son ami lui devrait alors quarante boules d’ectoplasmes (Note : Matériau coûteux et très recherché, servant à la fabrication de l’armure la plus chère de ce jeu, l’armure fissure.), et réciproquement. Jusqu’à présent, sa terrible histoire n’avait éveillé en moi que très peu d’émotivité, et mes yeux peinaient à se mouiller…


Ne s’arrêtant pas à cet échec introductif, il se lança dans des précisions qui lui furent bien plus lucratives. Ainsi, son plan était le suivant : Après avoir été désigné maître de guilde de droit divin, il n’aurait plus qu’à immortaliser ce moment par une photographie prise par ordinateur, et à se retirer définitivement de la vie politique en me rendant ma couronne, avant même d’avoir eu le temps d’y déposer la moindre pellicule. Mon extrême bonté serait alors remerciée par la moitié des gains, soit vingt des fameuses boules convoitées Il n’en fallait pas plus pour que je me sente enfin compatissant… Finalement, il est vrai qu’un pari est une question d’honneur, et l’honneur est la valeur la plus chère d’un homme, sa raison de vivre. Le lui octroyer serait rendre son existence insignifiante, inutile…Je me devais donc de l’aider à le sortir de ce mauvais pas et de lui offrir l’espoir d’un avenir moins chaotique.


Afin d’anéantir les derniers doutes d’un pigeon déjà bien mijoté, il offrit une garantie de taille : les données complètes de son compte, que je ne tardai pas à vérifier. Même son personnage principal semblait d’une honnêteté insoupçonnable ; un bienveillant et courtois rôdeur, équipé de l’armure aux deux cents heures de farm acharné et titré de son rang 3 à l’ascension des héros (Note : Il s’agit d’une sorte de compétition opposant plusieurs équipes de joueurs. Celle qui remporte tous ses combats obtient une célébrité des plus passagères, car son nom apparaît sur les écrans de tous les joueurs en équilibre sur la ligne à ce moment.)


Ignorant qu’un complot entre un fou et un assassin se devait de mal se finir, je décidai finalement d'accepter le deal. Quelques instants à peine après sa nomination, le premier geste du nouveau chef fut de me promouvoir au rang de piéton...Une paranoïa excessive me pris soudainement, m’amenant à m’interroger quant au respect de notre contrat. Bousculé par ce coup de pied au cul virtuel, je me précipitai néanmoins sur son compte, mais la manigance avait été fine, car déjà notre usurpateur avait invité un complice, Bryan Padov, englobant désormais de ses fesses immorales mon délicieux trône. Poursuivant à la lettre le guide du parfait abruti prévisible, je retournais sur ce compte pour tenter d’en modifier le mot de passe, qui évidemment, ne m’avait pas attendu pour être renouvelé. Finalement, celui que je prenais pour un honnête assassin n’était en réalité qu’un odieux voleur !


Après avoir été berné par le gang de Bryan’s two, je vous laisse imaginer dans quel état je me trouvais. Le choc était incomparable. Le nez écarquillé et les joues exorbitées, je regardais avec de grands yeux bouche bée mon personnage désuni et orphelin. Tandis que des messages d’étonnement jaillissaient de toutes parts, je sentais pâlir mes sourcils et flageoler mes oreilles. Je tentais vainement de tapoter un bref message de pardon avec mes doigts ébouriffés et mes ongles moites, sans y parvenir…


Consterné par ma propre trahison, je réalisais que j’avais accompli la prouesse faramineuse de faire passer mes avantages personnels bien avant la confiance de tous mes amis, sans le moindre semblant de réflexion. Je restais là, attendant les coups de bâton et les critiques, avec un stress identique à celui d’une quille, lors de son premier bowling.


A ce moment, je me souviens rêver…à la même chose que n’importe qui d’autre dans une telle situation : Répondre au doux nom de Marguerite, brouter paisiblement mon herbe verte de Normandie à longueur de journée et me faire tranquillement tripoter les glandes mammaires chaque matin par un gros fermier barbu, avec un air perpétuellement indifférent. Mais les larges prairies nordiques et ses fantasmatiques vaches laitières s’effacèrent bientôt de mes pensées, il fallait agir, et vite !

Partie II : Dacs Are Back

Maîtres de guilde des Dacs Are Back : Fou D Asil, puis Miss Clik, et Fou D Asil

Une réunion d'anciens Dacs eut lieu à l'Arche du lion, regroupant le prophète Zed, le général Jeannot, les tortionnaires Rémy et Lyly, la révoltée Lisa et un joueur anonyme, désigné comme nouveau responsable du personnel ; l’ancien étant décédé tragiquement, rappelons-le, dans un terrible accident de corde à sauter... Avant tout travaux, il fallait nommer le refuge à bâtir. Jean, dans une illumination Swarzienne, nous proposera, suite à un sursaut «Alléluia, baby.», le nom de Dacs Are Back, qui sera adopté par l’ensemble du haut conseil.

Tout en me noyant sous un amassement de messages privés, je tentais d’élaborer un rapide plan de reconstruction. Au commencement, prendre contact avec tous les chefs de communautés anciennement alliés en leur citant quelques phrases de bouddhas sur le rôle prédominant de la patience dans le périlleux cheminement vers la sagesse, et en leur offrant l’opportunité exclusive de mettre en pratique cette vertu l’espace d’une demie journée, le temps que chacun puisse se retrouver avec soi-même (Quelle expression à la con, tout de même !), et que l’échafaudage du nouveau QG soit dressé. Puis, après cela, réinviter nos partenaires assagis, et trouver une cohérente excuse science fictive à tout ça. Eh ben quoi ?! Il est bien arrivé une fois qu’un extra-terrestre qui glougloute soit tombé du ciel parce que deux vieux paysans s’étaient mis à péter !

Débuta alors une véritable balle au prisonnier contre la montre. Il fallait recréer un clan, lui choisir une faction Luxonne, un hall (Ile de la solitude, par proposition de Marc, fut finalement approuvée.) et remettre la même cape qu'avant...Une concentration qui troublait bien trop mon paisible affolement. Je confiais donc cette tâche à Rémy, qui devint commandant de circonstances afin que nos couleurs soient rétablies, avant de reprendre son poste. Cette nouvelle action humiliante laissera également durant un certain temps une apparente trace de son passage, visible au-dessous de mon grade « Promu au statut de Maître de Guilde par Miss Clik ». Mon incompétence ne pouvait décidément pas être dissimulée. De quoi me provoquer des manies paranoïaques d’inspections régulières de vêtements, de peur qu’ils ne cachent une étiquette dénonciatrice « Lavé et repassé par la maman de Thomas. ».

Ensuite, le transfert fut corpulent. Nous devions recontacter tous les membres les plus actifs de l’ancienne confrérie, et les convaincre de venir s’installer dans la nouvelle...ce qui était plutôt chose facile quand on leur annonçait que mon pseudonyme principal avait changé. L’aliénation était sans nul doute plus acceptable et bien mieux placée que l’indomptage sur l’échelle de la déchéance nominale.

Cette décision me vint lorsque je me mis à la place du membre moyen ; résidant dans un appartement miteux modiquement aménagé, à mille lieux d’une technologie moderne, mais jamais très loin du dernier cri, celui de son exécrable voisine, une vieille folle l’enguirlandant chaque matin pour cause de claquages de portes un tant soit peu intempestifs. Les décorations hivernales le suivraient même plus tard dans la journée, offertes cette fois par sa patronne, une célibataire aigrie et frustrée, ayant choisi notre chanceux élu pour lui faire payer les déboires et démangeaisons de sa vie intime. De retour chez lui, il y retrouverait son frère cadet, un incapable endurci, lui réclamant une fois de plus une avance qu’il ne pourrait jamais rattraper. La lui accordant pour le voir plus rapidement débarrasser le plancher, il se connecterait enfin sur son jeu favori, son unique moment de détente quotidien, consulterait machinalement son registre de guilde pour y croiser à nouveau le nom du dirigeant : L Indomptable. Excédé, il fondrait en larmes, se lamentant sur le bilan dramatique de sa misérable existence, et partirait se coucher sans même dîner… La gravité de la situation me poussa donc à agir.

C’est sous une ambiance industrielle que furent lancées les premières directives. Primo, Les sauveteurs se chargeraient de repêcher les malheureux naufragés de l’insubmersible ; deuxio, les ouvriers combattants travailleraient avec acharnement sur notre compétitivité productive de crânes Kurzicks, et troisièmo, les investisseurs s’occuperaient de pourvoir notre hall de ses ustensiles les plus indispensables. Le soir venu, les chiffres étaient sans appel : pas loin de 20 rescapés, 70 000 points Luxon, et plus de 600 000 Po (Note : Il s’agit de la monnaie du jeu.) dépensés pour l’obtention d’un nouvel équipement high tech… Ce qui surpassait de loin mes vagues espérances d’une nouvelle machine à café !

Tout allait a priori pour le mieux dans le meilleur des mondes…Mais régnait encore un parfum scandaleux d’injustice. Allais-je m’en sortir aussi facilement ? Et mes remontrances ? Mes admonestations ? On ne pouvait me priver d’une gronderie ô combien méritée ! Les pierres, qui devaient naturellement voler en ma direction étaient méticuleusement assemblées une à une par mes candides et incivils collègues pour rehausser l’habitat, lui-même honteux d’être descendu si bas. Son état matériel de bâtiment ne lui permettra cependant jamais, veuillez le pardonner, de témoigner sa reconnaissance envers cet élan généreux de solidarité. Et malgré qu'il ne faille oublier les efforts de chacun, ceux de Marc lui semblent particulièrement soulignables, car il dépensera une part importante de ses économies pour peupler de plusieurs marchandeurs l’île isolée. Un tel engouement pour une tribu dont il se sentait encore exclu quelques semaines auparavant peut avoir raison des respects les moins disciplinés.

L’émotion de l’allié sera toutefois d’une toute autre intensité. Les Imp me donnèrent bientôt un petit rendez-vous procédurier sur Skype afin de faire calmement le point autour d’une conviviale causette de première instance. Numériquement de cinq fois inférieur à mes adversaires, j’eus crainte l’ombre d’un instant que l’équité ne soit pas totalement respectée. Fort heureusement, chaque individu bénéficierait d’un même temps de parole. Le procès débuta par une mielleuse et nutéllée séance d’embrassements de fesses sur la bouche. En bref, dans l’intention unique d’alléger le poids de mes tracasseries, ils avaient pris le soin de réengager l’intégralité de l’alliance, et nous proposait aimablement de suivre le mouvement, sans aucune autre alternative possible, si ce n’est celle du refus. Ce qui constituait en plus clair à une perfide passation de pouvoir, discrètement maquillée par une sorte de berceuse compatissante.

Leur charitable chansonnette changea rapidement de tempo lorsque je me mis à apporter mes fausses notes, en remettant en question l’autoproclamation du jour. Devenu bientôt plus qu’un simple choriste au cœur de cette assourdissante symphonie, je tentais vainement de défendre ma noble cause. Car il est vrai qu’en plus d’être de loin les plus populeux, nous étions également et surtout les fondateurs de cette fédération. Mais mes arguments s’évanouissaient sous une tornade d’interruptions venant d’une majorité contestatrice. Seules subsistaient de mon discours quelques conjonctions de coordination, que je parvenais bravement à placer de temps à autres. Je quittais donc le logiciel de messagerie vocale bredouille, n’ayant pas obtenu plus de guildes que de pistes sur la trace d’Ornicar…

Les WOW, quant à eux, s’écartèrent soigneusement du champ de bataille, en ne se préoccupant pas de savoir si le poisson d’Ordralfabétix était frais ou pas. Dévorés d’ambition, et sachant bien que l’avenir était à l’immobilier, ils se lancèrent à la conquête de l’Est du Cantha, vers de lointaines contrées Luxonnes, là où les villes s’achètent pour une poignée de points d’Ava. Mais même s’il apporte respect et pouvoir à quiconque le détient, nos amis volages apprendront certainement à leurs dépens, qu’aussi convoité soit-il, le point d’Ava ne fait pas le bonheur.

A la tombée de la nuit, une ombre furtive et familière se glissera entre les remparts désormais ennemis, afin d’y mener une bien officieuse mission. Nul ne sait réellement ce qui se produisit ce soir-là, mais au chant de coq suivant, nous avions déjà récupéré un associé : le CDD. Néanmoins, connaissant l’ombre en question, puisque se mêlant bien souvent à la mienne, et son goût prononcé pour les têtes détachées sur place publique, il m’est assez aisé d’imaginer l’argument le plus convaincant pour motiver une guilde à rompre lien avec son alliance afin d’en rejoindre une autre dix fois moins habitée…

Poursuivant dans cette voie, je me résolus ensuite à m’adresser au chef des VodK, qui ne mettra pas longtemps pour me rejoindre, atterré par la trahison des Imp. Quelques heures et un lavage de cerveau plus tard, cette même personne, après s’être entretenu avec le concurrent, m’accusait de tous les maux, à l’aide d’une multitude d’arguments décousus ; et notamment de « mentir sans mentir ». Vous apprécierez d’ailleurs la pertinence de l’expression, et de toute la réflexion philosophique qui en découle… On peut supposer que ce beau phraseur distingue en fait la vérité universelle de la vérité personnelle. Si la première est globalement admise par tous, la seconde est davantage une affaire de subjectivité. Mentir sans mentir devient alors le fait d’énoncer une vérité qui est impropre à celle d’autrui. En somme, je mens, face à la conception de vérité de mon interlocuteur, sans mentir à ma propre vérité. Nous ne sommes donc, chacun l’un pour l’autre, plus que de sincères mensongers. Enfin bref, revenons à notre mouton.

Agacé par ce prompt désaccord, j’invitais le VodK et sa bande à regagner la sortie, non, je vous l’avouerai, sans un certain emportement… Et il se pu que, par mégarde, deux ou trois « jarnicoton » ou un inopiné « nom de bois de nom de bois » m’échappèrent, bien malgré moi… Après cet échec décevant, toutes tentatives de repêchage furent abandonnées.

A noter que les Imp entreront très vite en conflit inter guilde, et se dépouilleront jusqu’à ce que le doyen choisisse de quitter sa propre demeure. Nous récupérerons de cette manière trois bêtes égarées du troupeau : les GT, les Soul, et les LMDC. Ainsi donc, comme le dit si bien le proverbe latin « Male Parta, Male Dilabuntur ». Phrase que l’on pourrait traduire en français par : « Nana, Nana, Nère ».

Partie III : Consolidation de la guilde

Tandis que mon cœur de père de famille saignait, violemment transpercé par le chagrin de la perte de mes fils de jeu, mon âme de chef d’entreprise, émotionnellement plus limitée, envisageait déjà l’aspect lucratif du désastre : renouveler totalement mon personnel sans verser la moindre indemnité de licenciement à quiconque. Ainsi naquirent de nouveaux compagnons de route et…ah…Comment fait-on un membre des Dacs, me dis-tu ? C’est une question un peu délicate, ça, mon petit. Eh bien, vois-tu, certains nous arrivent d’entre les nuages, amenés jusqu’ici un beau matin à la force des ailes de bienveillantes cigognes, les courageux volatiles nous déposant ensuite avec soin le précieux colis dans un joli panier d’oseille sur le seuil de notre porte. Les autres empruntent également la voie aérienne, par des vols certes non moins majestueux, mais quelque peu plus verticaux, largués avec une douceur modérée par d’encombrées branches de chênes. De ces embouteillages de piafs et déluges de fruits secs, retenons tout de même les arrivées de :

Maitre Karadoc {ou Vincent, « Je ne suis pas facile à traire, surtout que je n’ai qu’un seul pis. » se décrivait l’intéressé. Un pis dont il n’aura de cesse de commenter les déversements en liquides excrémentiels auprès de nous autres, qui suivions naturellement tout cela avec la plus grande attention. En réalité, Vincent avait rarement droit à la parole, sa vessie et l’ensemble de son voisinage le lui la coupait continuellement, ayant effectivement la curieuse faculté de pouvoir s’exprimer. Certes, son humour était un peu pipi-caca (il aurait été, du reste, très intolérant de lui en tenir rigueur) mais l’attirail avait assurément le cœur sur la main, et n’était pas de ces dessous de ceinture grandes gueules petits bras, qui se prennent la tête ou qui vous tournent le dos à la moindre broutille. A ce propos, il faut le reconnaître : c’est en observant avec attention l’appareil urinaire d’un homme que l’on peut connaître sa véritable nature. (J.J Rousseau) Le sexe super sexy trouvera également chaussure à son pied auprès de sa promise, sa Sophie, qu’il nous évoquait toujours avec une passion et une tendresse insoupçonnées pour un organe de sa catégorie. « C’est pas ta vessie qui parlerait de moi comme ça ! » m’a même reproché un jour une voix envieuse de tant de lyrisme, pour tout vous dire. Non analphabète de surcroît, l’instrument génital, visant toujours plus loin (un jeu somme toute assez répandu chez ces membres-là) atteindra même la façade de l’éducation nationale, en devenant un honorable professeur de technologie, et ce, on ne le rappelle pas assez souvent, fort bien secondé dans sa tâche par le reste de son anatomie. En effet, même si le bas ventre était le véritable cerveau du groupe, le surplus de carcasse demeurait malgré tout indispensable pour l’accomplissement de certains travaux secondaires, ce qui le sauva sans doute de l’abandon. N’apprenez jamais à votre chose à se gratter les valseuses, c’est peut-être la seule raison qui la pousse à ne pas encore vous réclamer son indépendance. (J-P Sartre). Pour conclure, après un début de parcours sans fautes, bavures ni coups bas (pleinement conscient de la douleur qu’ils peuvent engendrer) l’engin virile a aujourd’hui toutes les raisons d’être fier de lui et d’envisager l’avenir la tête haute, confiant et serein.} Il faut bien le comprendre, si ce dernier portrait est aussi soigné, détaillé, et ponctué de quelques citations littéraires, c’est essentiellement pour répondre aux attentes du client, qui pendant près de deux années entières m’a pris en témoin de son impatience à briller enfin sous les tracés de lettres élogieux de ma modeste plume. Tu peux enfin admirer le résultat, qui j’estime, ne t’a pas été infidèle. Tout vient à point à qui sait attendre, Vincent.

Zelote Iscarioth {ou Zelote, Thierry. A l’image des frères Lumière à qui souvent l’on attribue un peu trop généreusement la découverte du septième art, sans prendre en compte les travaux de leurs prédécesseurs, tel l’américain Thomas Edisson et son kinétoscope (Une invention similaire à laquelle il n’avait pas déposé de brevet, et dont s’inspireront fortement les Lumière pour leur cinématographe.) ; Zelote se prétendait néologue et fondateur de l’expression « zoup » qui était mienne (Note : Une manière personnellement raffinée d’espérer verbalement à autrui une journée des plus accommodantes ; une alternative distinguée au « slt », dirons-nous.). En somme, on n’avait pas vu une telle escroquerie depuis près de cent quinze ans ! Il était convenu que nous croiserions le fer entre niçois autour d’un café pour en découdre avec cette histoire, mais l’occasion ne se présenta jamais.}

Dav X {ou Davy ; son caractère fort et malodorant de fromage de France très profonde n’était généralement pas du goût de toutes les fines bouches. Il savait toutefois se faire un peu plus coulant et crémeux avec certains, étrangement ceux pouvant avoir des influences sur sa place dans la chaîne alimentaire de la guilde. Devenu officier, cette tendance devint d’autant plus perceptible. D’humeur toujours aussi vache qui rit en ma présence, son lait virait curieusement chèvre en compagnie de ses subordonnés. Malheureusement, il n’est pas si simple de se défaire de ce genre d’individu pour un dirigeant, surtout quand ce dernier se fait cirer aussi agréablement dans le sens du soulier. En l’occurrence, notre confrère vaguement lunatique ne partira qu’après une longue fermentation à nos côtés, dépassant même de loin sa date de péremption.}

Las de fouetter les chats auxquels il avait donné sa langue, Nicow considéra qu’après tout, les apparences étaient parfois cocues, et qu’après la pluie venait le débordement du vase…Ainsi, après avoir changé le fusil de Paul, comme il le lui avait promis, et rendu l’intégralité de ce qu’il avait usurpé à César sous prétexte que « bien mal à qui est bien mieux à moi », il tenta de réintégrer les siens, se disant qu’impossible n’était pas faisable et qu’avec des si, les mélodies deviendraient bien monotones.

Paulo lui imita le pas, car la guilde qu’il avait créée avait fait un flop assourdissant. Heureusement, il était le seul à l’avoir entendu.

Mais l’heure n’était pas propice aux retournements de vestes, qui ne firent que grossir encore le poids des lettres de réclamation jonchant mon bureau, provenant de locataires rouscailleurs me recommandant vivement de lutter contre les va-et-vient de ces joueurs indécis. Si c’est sans grande inquiétude que je recevais les premiers écrits, les remodelant de sitôt en quelques planeurs ou flottes en papier de mon cru, il me sembla toutefois opportun de m’inquiéter lorsqu’avec ces dernières plaintes, j’obtins une reconstitution à l’identique de l’attaque de Pearl Harbor, constituée d’un arsenal de navires américains entièrement signé des mains de Rémy et Lyly, et d’une multitude de bombardiers japonais, offerts gracieusement par une poignée d’autres râleurs. Mes économies faites sur une éventuelle coûteuse collection Atlas, je me mis en quête d’une solution à cet épineux problème : Désormais, les déserteurs ne pourraient refaire surface dans notre monde civilisé qu’à la suite d’un résultat favorable à un vote réunissant les avis de tous les associés au clan les plus participatifs. La Démocratisation ; le mot semblait encore bien barbare pour tous nos durs à cuire déboussolés, aussi est-ce peut-être pour cela que nous passâmes d’abord par une phase politique transitoire et un peu douteuse où chacun des votants se devait de m’adresser personnellement la nature de son scrutin, que je répertoriais ensuite religieusement avant d’annoncer solennellement la sentence définitive au principal concerné. Cette position d’urne humaine (ou plutôt de trieur de bulletins, l’image m’est plus agréable) me sera évidemment passagère, et fera bientôt place à un procédé bien plus anonyme et crédible de comptabilisation des voix, effectué sur le forum de notre guilde. Pour en revenir à nos deux poiscailles en attente d’un repêchage miséricordieux, nos électeurs ne mettront à leur disposition qu’un seul hameçon, destiné au turbulent et jovial Nicow.

Même si le retour du rescapé fut plutôt bien accueilli par la majorité de la bande, ses retrouvailles avec Rémy (qui avait précipité son départ quelques semaines auparavant) ne s’annonçaient pas des plus câlines, ce qui n’était pas pour déplaire à certains amateurs de divertissements explosifs. On décida donc de mettre rapidement Charlie et Julien au lit ; la soirée prévoyait d’être sanglante. Aussi quelle ne fut pas notre stupeur quand nous prîmes les deux anciens rivaux en flagrant délit de camaraderie, partageant rieusement diverses activités relatives au jeu ! Un revirement de situation qui n’enchantait pas le moins du monde nos spectateurs, qui avaient payé pour assister à un clash titanesque, comme le vantait l’affiche publicitaire, et non pour voir Nicow et Rémy nous évoquer en chanson leur grain de beauté qu’ils avaient tous deux au creux des reins…

Dès son arrivée, Nicow, décidément vedette du petit écran d’ordinateur, contribua également, à sa manière, à restituer sa splendeur d’antan à notre récente et bonne vieille bâtisse, en entraînant les troupes avec lui dans ses propres occupations.

Parmi elles, se trouvait l’exploration… (Note : Le principe est le même que lorsque l’on recherche des clés de voiture fraîchement égarées… On fouille scrupuleusement chaque parcelle de terrains se trouvant sur les lieux de la perte. L’activité est identique sur le jeu, mais avec les clés en moins. En compensation de son inutilité, elle vous offre tout de même un titre d’explorateur.)

… Et les « bonus de coop » (Note : Il s’agit d’objectifs facultatifs à l’intérieur-même de missions coopératives, qui ne facilitent généralement pas la bonne réussite de cette dernière. Le genre de requêtes qui vous demandent de rapporter une vieille dent séchée au maître iguane caché derrière la vallée du désespoir, alors que vous avez déjà une horde d’ennemis à vos trousses que vous devez fuir pour ne pas faillir à la mission principale.)

Nos demoiselles de Rochefort raffolaient particulièrement de ces passe-temps, (même si Rémy était un joueur moins assidu que sa sœur jumelle) ceci dans le but de décrocher l’appellation suprême du joueur de Pve : « Crème de la crème » (Note : On obtient cette désignation lorsque l’on cumule suffisamment de titres à leurs niveaux maximaux. Après mises à jour, d’autres rangs seront encore ajoutés, histoire de différencier les diplômés…)

En pleine suractivité, les Dacs, emmenés par Julien et Lisa, rejoignent aussi le mouvement « heroesway », faisant ravage au hall of heroes (L'anglais est toujours mis à l'honneur chez les internautes, cependant moins pour rendre hommage au grand William Shakespeare que pour avoir un langage universel.), du temps où ce mode ne se jouait qu’à six. (Note : Les héros sont apparus à la sortie de la troisième expansion du jeu : Guild Wars Nightfall. Ce sont des personnages non jouables au même titre que les anciens mercenaires, à la différence qu’ils appartiennent directement au joueur, et qu’il est possible de contrôler leurs attaques et leurs déplacements. Leur utilisation s'avérera capitale dans des modes ordinairement collectifs comme l'Ascension des héros, où des équipes entières pourront être formées avec seulement un seul participant biologiquement constitué.)

Pour finir, un farm sera découvert par votre humble serviteur de maître de guilde ; celui situé aux Ruines d’Altrumm, une trouvaille que je ferai partager à tous mes congénères dans un incontrôlable élan de bonté. (Note : Décrire le fonctionnement de cette invention ennuierait tout autant ceux qui n’en ont jamais entendu parler que ceux qui le connaissent déjà. C’est pourquoi il sera analysé en son intégralité dans les lignes à venir, que vous pourrez donc sauter comme bon vous semblera (astuce de la rédaction, adlr). L’opération qui nous préoccupe ici doit être effectuée par un personnage Moine de vocation, en mode « cinquante-cinq points de vie », ce qui implique pour lui la nécessité de se munir de l’aptitude « Esprit Protecteur », qui, pendant un certain temps, lui offrira la garantie de ne perdre tout au plus qu’un dixième de sa santé par attaque ennemie (autrement dit cinq unités par coup). Dans de telles conditions, il est bien plus aisé pour notre sujet de se régénérer à l’aide d’autres compétences religieuses du genre, non proportionnelles cette fois aux points de vie, ce qui, vous l’entendez bien, accroitra leurs efficacités. (L’explication est technique, je le sais. Dès lors, que continuent de marcher ceux qui, jusqu’à présent, en ont compris l’entièreté. Que crèvent les autres.) Sa longévité n’étant pas spécialement menacée, notre homme d’église pourra même, lorsque le saint père détournera de lui son regard divin, affronter personnellement les brebis déviantes ornant son chemin à coups de « Bouclier du jugement », en plus de veiller à sa propre santé, et donc parvenir à une autosuffisance absolue. Enfin, la spécificité de ce farm consiste à suicider son personnage en début de parcours, afin qu’il réapparaisse ensuite dans un endroit grouillant de contestataires, qu’il sera très lucratif d’exterminer.)

Partie IV. L’alliance reformée

L’alliance, quant à elle, décrocha également son gros lot de nouveaux arrivants, parmi lesquels on peut citer :

Les [NORD] {Il ne me reste plus de ce clan qu’un vague souvenir de lettres difformes et désordonnées, associées malgré elles de façon brouillonne afin de bâtir confusément de curieux propos, qui véhiculaient tant bien que mal quelques idées inharmonieuses sur notre infortuné canal de discussion. Je suis bienheureux que l’on ne me réclame pas de résumer leur cas en quelques mots, car je ne saurais alors les présenter autrement que comme un tas de crétins primitifs et indisciplinés formant jadis une guilde mentalement en travaux. (Ce que la clarté peut être vulgaire, parfois…) C’est d’ailleurs à cause de cette réflexion approximative qui les caractérisait tant que nous partageâmes, il me semble, quelques légers différends. La rancune s’accordant tellement mal avec mon tempérament magnanime et indulgent, je n’ai évidemment gardé aujourd’hui aucune amertume de toute cette affaire.}

Les [Nuit] {Plutôt que de prendre soin de choisir un quelconque hors sujet afin de meubler irrespectueusement la description de cette guilde, dont l’activité au sein de notre alliance a totalement échappé à mon incompétente mémoire, laissez-moi vous présenter trois de ses membres, qui joueront plus tard un rôle capital dans l’histoire des DAC :

Yaoline Flie {Ou Nivel, Nevil, âgé seulement à l’époque de deux mandats présidentiels et de trois coupes du monde, Nivel était doté, du haut de sa timide décennie, d’une maturité étonnamment précoce. A l’apogée de son prétendu âge bête, le jeune adolescent n’aura eu de leçons de respect ou de bonne conduite à recevoir de personne. Un membre à dents de lait qui avait décidément de quoi faire grincer bien des dentitions aux longues et glorieuses carrières de mâchage, et aux sécurités d’emploi plus confortables que la sienne. Non content de ne pas disposer des principaux défauts de sa génération, Nivel se permettra même d’user de quelques insolentes qualités, à commencer par une participation et une fidélité exemplaires au sein du clan ; si ce n’est pas pousser la provocation à son paroxysme, ça…}

Savina Aiedail / Ayala Elandil {Pif / Gaut, ou Pierrick / Gauthier ; Les maîtres de la guilde en question. Ces deux frères ont paraît-il dans la réalité, deux corps bien distincts l’un de l’autre, mais par souci d’économie, ils décidèrent de devenir siamois sur Guild Wars. Deux joueurs partageant le même compte, l’idée peut paraître un peu repoussante aux premiers abords, mais les individus tolérants que nous sommes apprîmes rapidement à accepter parmi nous ces deux gaillards au capital-sympathie considérable. Là où les difficultés se firent davantage ressentir, fut lorsque nous tentâmes de les distinguer l’un de l’autre. Au fil du temps, nous élaborâmes bien sûr une technique imparable : Pour Pif, c’est simple, c’est le moustachu avec le chapeau melon qui bafouille sans cesse…et puis bah Gaut, c’est celui vêtu tout de noir, qui ne se sépare jamais de sa canne et qui surenchérit toujours les dires de son frère…ou alors, c’est l’inverse… Mais Pif m’a récemment soufflé une seconde méthode, qui semblerait encore plus efficace que la première pour différencier nos deux compagnons : (La preuve en est, puisque je suis parvenu à identifier lequel des deux m’a confié cette astuce.) Tous les personnages au pseudonyme commençant par l’appellation « Ayala » appartiendraient en fait à Gauthier, tandis que ceux dont le nom se terminerait par « Aiedail » seraient à Pierrick. Ça va en remplir, des post-it, ça, je le sens.}}

Les [Best] {Dont le chef ne paraissait nullement inquiet de compter en ses rangs un nombre aussi dérisoire de bidasses, puisqu’il était muni d’une redoutable arme de guerre :

le Je Me Lance {Ou Léo ; de loin le membre le plus actif des [Best], Léo se trouvait être également le plus polyvalent et le plus nombreux de tous ceux qu’on ait pu voir. Pour vous donner un exemple de cette étrange déclaration, si l’on devait imaginer que l’alliance ait organisé un jour un concours de devinettes, il y a fort à parier que Léo aurait été celui qui aurait tout d’abord proposé sa charade, celui aussi qui aurait donné sa langue au chat, puis celui qui aurait été le premier à proposer une réponse, celui encore qui se serait amusé de la solution de l‘énigme, et enfin probablement celui qui n’aurait strictement rien compris aux règles du jeu. Il se donnait effectivement un mal prodigieux pour rendre son clan attractif et vivant auprès de tous les autres de l’alliance, même si pour cela il dût se faire partisan de la coopération solitaire et de la cohésion individuelle. En rejoignant plus tard les Dacs Are Back, il nous fera part de bien d’autres facettes de son tempérament, notamment son goût sexuellement prononcé pour les Asuras, une des multiples créatures du jeu…}}

Et les [ToL] {Notre partenaire jusqu’alors le plus puissant de tous, que ce soit en masse de points Luxon qu’en nombre d’adeptes, qui du fait de sa grandeur, semblait plus souvent nous considérer en rival qu‘en allié…A tel point, qu’on l’aurait parfois cru Kurzick… Présentons tout de même ses deux dirigeants, qui n’étaient autres que :

Linrall Dral Wral {ou Linrall, Laurent ; Contrairement à son associé, Laurent privilégiait amplement le relationnel à la compétition dans le jeu, ce qui nous permettra de devenir très complices et bons camarades. Perdant de plus en plus de poids et de crédit dans sa propre communauté, il nous fera par la suite l‘immense plaisir d‘en prendre dans la notre.}

Et Styx Nix {Ou Axel. Il y a tant à dire sur lui que je ne sais guère par où commencer. Peut-être par sa coupe de cheveux si singulière, qui avait la particularité frappante de ne pas du tout rappeler celle d’un certain footballeur dont le nom m’échappe, auquel on s’amusait d’ailleurs toujours à ne jamais le comparer, ou par son caractère hors norme, tantôt modéré dans son intensité, tantôt intense dans sa modération, qui faisait de lui ce personnage tellement imprévisible, ou encore par cet accent inimitable, si commun et en même temps si familier, tout à fait typique des gens de chez lui, qui, à l’écouter, nous donnait soudainement la sensation d’être là-bas, auprès des siens. Ou peut-être finalement m’arrêterai-je là, après n’avoir qu’envisagé des pistes de présentation, puisqu’il faut bien l’admettre, mon dessein est perdu d’avance ; car on ne peut pas dresser le portrait d’un homme d’exception de la même manière que pour celui de monsieur Tout-Le-Monde. Pour être à la hauteur de cette tâche, j’estime qu’il faut au moins égaler son modèle en prestige, le cas non échéant il serait impossible de rendre sur papier les traits de personnalité tels qu’ils l’étaient véritablement à l’origine, et ma plus grande peur serait de rendre banal l’incroyable, ou ordinaire le gigantesque, et il n’y aurait nul cadeau plus empoisonné que celui-là. C’est ainsi que se terminera ce portrait, là où il a commencé. Cet hommage, mon ami Axel… Il est pour toi.}}

Peu après nous avoir rejoint, un coup dur survint pour la tribu des [Best], qui perdit brusquement les trois quarts de son effectif durant la même journée. En effet, Léo, avant d'être définitivement nationalisé Dur à cuire, s’était lancé dans une nouvelle guilde, la sienne : les [oRg], qui prendra naturellement place dans l’alliance, sans faire pour autant beaucoup plus de bruit que la précédente. Comme on pouvait le prévoir, les [Best] ne se relèveront pas de cette lourde perte, et sombreront aussitôt dans l’oubli et la solitude…

Nombre approximatif de membres en fin de mois : 65-70

Décembre 2006

Partie I. Le début des hostilités

Maître de guilde : Fou D Asil

Autant vous le dire dès à présent, si après le tohu-bohu survenu durant le dernier chapitre vous aspiriez enfin à une lecture moins agitée, le bouquineur pantouflard que vous êtes va devoir se faire une raison : le mois de décembre 2006 n’a pas été beaucoup plus paisible que son prédécesseur. Effectivement, d’un simple quiproquo entre la first lady et le monarque germera une gigantesque querelle, se répandant de façon follement contagieuse entre tous les sujets de ce clan, n’épargnant pas même les plus sages et débonnaires d’entre eux. Seulement, si beaucoup pouvaient se féliciter à l’époque d’avoir assisté à un moment fort de la guilde, bien moins nombreux étaient ceux qui auraient su dire comment et pourquoi ils y avaient été entraîné. Certains événements en ont curieusement amené d’autres, et la discorde paraissait très nettement brouillardeuse pour la plupart de nos pauvres DAC, qui n’avaient plus que pour unique conviction leur mécontentement catégorique. Par chance pour la suite de ce récit, mon siège surélevé de leader naturel m’a permis d’obtenir une vue d’ensemble de la situation et de vous narrer assez fidèlement les faits produit.

Je vous l’annonçais il y a déjà un bon trois quart de paragraphe de ça : tout est parti d’un simple quiproquo. Il faut dire qu’en ce temps-là Lisa et moi étions inséparables, n’en déplaise à notre décalage horaire mutuel. De ce fait, la prévenante jouvencelle se levait parfois à des instants de la journée scandaleusement matinaux afin de partager ses parties avec les miennes, laissant insouciamment son organisme accumuler ses dettes de sommeil et ses impayés en repos. Sa santé ainsi au bord de la faillite me paraissait plus que préoccupante. (Vous vous le dîtes en ce moment même et je ne peux que vous approuver, je suis un être terriblement adorable. Soit, mais ne vous égarez pas trop de notre sujet, je vous prie.) Notre récit prend sa source le mardi 19 décembre, ce qui cela dit avait pourtant tout pour être un jour parfaitement oubliable. Pour ne rien changer de nos petites habitudes, nous avions pris rendez-vous sur Guild Wars ; et comme le veut la tradition, à une heure toujours aussi discriminatoire pour un tahitien. Mais au moment venu, le frère de l’espérée vint me trouver en me proposant ses services de réanimateur afin de sortir de son lit ma moitié encore chaudement ensommeillée. Une fois n’est pas coutume, le mécanique et fiable réveille-matin avait été boudé, et je me refusais à assurer sa succession. Ainsi donc, mon sens du sacrifice triompha, et tandis que je déclinai l’offre en laissant la demoiselle à ses rêves bleutés, j’en saisissais aussitôt une autre, celle de mon valeureux camarade Magy, qui me suggérait d’unir nos forces afin d’anéantir quelques ennemis virtuels un peu trop menaçants. Vos dentitions exigeantes trouveront sans doute cela assez peu croustillant, mais toutes ces précisions léthargiques n’ont que pour but de vous préparer à la grande scène de fusillade qui vous attend…

Justement, aussitôt notre collaboration fût-elle consommée que s’abattait déjà sur nous la première rafale de l’offensive. La mercenaire, folle de rage, n’était pas dupe de notre petit stratagème et avait déduit la situation selon son propre raisonnement : En effet, n’avait-on pas, bravant tout courage, décidé sournoisement de ne pas la réveiller ? Et, comble de la goujaterie, en se permettant même de jouer sans sa désormais facultative compagnie ! Un acte qui avait de quoi dissiper ses derniers doutes : on cherchait bel et bien à se débarrasser d’elle, estimant qu’elle n’était pas de niveau, qu’elle était devenue le poids, le boulet, l’enclume, le fardeau du groupe, la brebis galeuse du troupeau, la pestiférée de service, le joueur qu’il était préférable d’écarter. Pourquoi accepterait-elle d’être méprisée de la sorte ? Un tel affront méritait vengeance, et des têtes allaient tomber, elle en ferait le serment, au nom de ses ancêtres qui s’étaient battus pour leurs libertés, se débarrassant vaillamment de leurs chaînes et fuyant les champs de coton. La vie a moins de valeur que l’honneur, et le sien serait bientôt lavé par le sang de ses détracteurs, de ceux qui l’ont humiliée et rabaissée plus bas que terre ! On, en l’occurrence, avait bien senti le coup venir, et n’écoutant que ma lâcheté, je décidai sans plus attendre de fuir cette virtualité oppressante et de me réfugier dans une rassurante réalité. Qui plus est, un rendez-vous médical m’attendait et je n’avais décidément pas le temps pour une confrontation musclée. Je laissais donc la fauvette bondir sur la première proie venue : ce brave Magy. Mais qu’il est brave, ce Magy !

Lors de mon timide retour, mon gilet pare-balles d’officier était en état de choc. Il y a fort à parier que la dispute avait été retentissante et féroce, car comme chacun le sait, en cas de désaccord entre Danton et Robespierre, c’est à la guillotine de trancher. Des noms d’oiseaux avaient vraisemblablement été échangés dans le canal de discussion du clan entre les deux acolytes de toujours, et certains passants avaient d’ailleurs pris quelques termes d’ornithologues pour leur propre grade, sans toutefois encore oser le manifester. S’entendant mal avec son interlocuteur au sujet du lieu d’accouplement des Martinets à ventre blanc, Lisa fit claquer derrière elle la porte du domicile avec fracas. N’ayant plus la moindre parade de ninja pour me dissimuler et éviter le combat, je débutais alors des négociations que je prévoyais déjà interminables avec la jeteuse d’éponge du jour.

Après près de neuf heures de débat acharné à coup d’arguments et de contre-arguments, de thèses, d’antithèses et de synthèses, et ce même si la conclusion ne répondait pas forcément à la problématique, le sang chaud finit par tiédir, et le référendum concernant l’éventuel retour de la charmante enragée était déjà lancé, ainsi que celui relatif à la réapparition du Charlie en nos lieux, ce dernier choisissant de laisser derrière lui l’ambiance rieusement militaire et tayloriste de la guilde hautement compétitive en HOH qu’il avait rejointe en début de mois avec son inséparable compagnon Julien. Deux jours plus tard, les résultats des votes permirent à Lisa de retourner au gîte, et, puisque tout le monde a le droit à une cinquième seconde chance, Charlie pu également bénéficier de la clémence des jurés.

Cependant, les discrets témoins de l’escarmouche verbale de l’avant-veille ne le restèrent pas longtemps. Rémy, touché au vif par des propos qui ne lui étaient pas destinés, contenait de plus en plus mal ses piques, irrésistiblement attirées par l’objet de ses rancunes. Les projectiles atteindront sans mal le cœur de la cible, ce qui n‘est néanmoins qu‘un modeste exploit si on considère le diamètre de la zone. Arrachant sa tenue de combat d’une relaxante tournée de lessive bien méritée afin de l’endosser à nouveau, la doucette éventreuse remonta sur le ring, bien décidée à trancher les langues trop pendues.